Le président Bachar al-Assad a affirmé que la situation en Syrie s’était beaucoup améliorée en raison du recul des groupes terroristes, notamment « Daech », le « Front Nosra » et leurs similaires en Syrie qui sont des groupes terroristes, wahhabites et extrémistes.
Dans une interview accordée à la Chaîne indienne « Wion TV », le président al-Assad a indiqué que la situation sur le terrain s’était beaucoup améliorée du point de vue militaire, « mais la question ne se limite pas au conflit militaire et il y a d’autres choses, telles que l’idéologie qu’ils tentent de propager dans la région et qui constitue le plus dangereux défi à court et à long termes », a-t-il précisé.
Le président al-Assad a imputé à l’Occident et au Qatar, ainsi qu’à l’Arabie Saoudite qui avait adhéré après un an du début de la crise à ce même effort, la responsabilité du soutien aux terroristes, soulignant la nécessité de ne pas oublier la Turquie qui avait joué un rôle principal aux côtés des terroristes en Syrie depuis le début.
Sur sa disposition à relancer un règlement politique via des négociations parrainées par la Russie et d’autres pays membres du Conseil de sécurité, le président al-Assad a répondu : « Evidemment, nous avons adhéré à ces efforts depuis la tenue de la conférence de Genève en 2014. Mais la question ne se limite pas à l’adhésion à cet effort, car on a besoin d’effort réel et systématique qui réalise quelque chose en réalité et qui peut être fructueux. Jusqu’à présent nous n’avons constaté aucune initiative politique réelle qui donnerait des résultats, bien qu’Astana ait réalisé des résultats partiels en créant les zones de désescalade en Syrie ».
Quant au traitement avec le président américain Donald Trump, le président al-Assad a indiqué qu’il est possible de traiter avec Trump en tant qu’une personne, « mais il ne peut rien réaliser, car l’Etat aux Etats-Unis est la seule partie qui peut réaliser quelque chose et n’accepte aucun partenaire dans le monde. Il accepte uniquement les outils et les agents et nous n’appartenons point à ces catégories», a-t-il fait noter.
Interrogé sur la réalité de l’incident de l’attaque chimique présumée le 4 avril, le président al-Assad affirmé que cette histoire est « illogique et irréaliste » et que ce sont les services de renseignement américains et occidentaux qui avaient fabriqué cette pièce de théâtre pour avoir un prétexte d’attaque la Syrie. « Ils ont voulu diaboliser l’Etat syrien et le président syrien pour attirer l’opinion publique partout dans le monde », a-t-il dit.
A la question de savoir si la Syrie dispose d’armes chimiques et si l’OIAC a détruit toutes les armes chimiques syriennes, le président al-Assad a souligné que l’OIAC avait proclamé il y a quelques années la Syrie comme vide d’armes chimiques, assurant que « nous ne disposons ni d’armes chimiques ni d’installations nécessaires pour les fabriquer si nous voulons les posséder ».
Concernant les politiques du Premier ministre indien, Narendra Modi, le président al-Assad a mis en exergue la position indienne, qui se base sur le droit international, la Charte de l’ONU et les moralités mondiales.
« En dépit de toutes les pressions occidentales sur tous les pays du monde, dont l’Inde, pour adhérer à l’embargo imposé au peuple syrien, l’Inde n’a pas réduit le niveau de ses relations avec la Syrie et y participe toujours à certains investissements », a fait savoir le président al-Assad.
A propos du lien entre les Saouds et le terrorisme, le président al-Assad a indiqué qu’il est impossible de parler du terrorisme et des Saouds en tant que deux entités différentes, disant : « Les Saouds ont propagé le terrorisme, l’extrémisme ou l’idéologie wahhabite dans le monde entier ».
Questionné sur la participation de l’Inde à la reconstruction, le président al-Assad a favorablement accueilli la participation de toute société indienne à la reconstruction de la Syrie.
A la question de savoir combien de temps il faut prendre pour expulser « Daech » de la Syrie, le président al-Assad a fait noter que sans prendre en compte l’influence de la campagne extérieure, « Daech » n’est pas très fort et que l’expulsion de ce réseau ne prendra que quelques mois, même avec la présence d’ « Al-Nosra ».
« Le problème réside dans le soutien qu’apportent les Etats-Unis à « Daech ». Les Etats-Unis ont attaqué notre armée qui combat « Daech » et à chaque fois que les Etats-Unis attaquaient nos forces dans une zone, « Daech » les attaquait en même temps et s’empare de cette zone. Donc la réponse réaliste s’appuie sur le niveau du soutien international qui sera apporté à ce réseau », a dit le président al-Assad.
A la question de savoir s’il a pensé à abdiquer et à vivre hors de la Syrie, le président al-Assad a fait savoir que l’abdication doit passer par des élections ou lorsque le peuple syrien cesse de me soutenir, faisant noter : « La Syrie est dans la tempête. Donc je ne peux pas dire que je capitule et que j’abdique. Personnellement, quitter la Syrie n’est pas un choix. Dès mon jeune âge, j’ai été éduqué à vivre dans mon pays, pas ailleurs».
Source: SANA