Encore 43 civils syriens ont trouvé la mort dans un bombardement de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, annonce SANA se référant à des témoins.
L’attaque aérienne qui a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi dans la ville de Raqqa a visé un bâtiment de 6 étages où se trouvaient plusieurs civils.
La plupart des victimes sont des femmes et des enfants, selon des sources locales qui dénombrent plusieurs blessés.
Vendredi 2 juin, le commandement de l’opération Inherent Resolve (OIR) avait admis encore 132 morts de civils, tués suite à des frappes aériennes de la coalition.
Plus de 3.800 victimes civiles depuis 2014
Dans leur guerre contre la milice wahhabite terroriste Daesh, Les frappes américaines dans la province de Raqqa se font de plus en plus meurtrières, comme le constate le site qui diffuse des informations sur cette province Raqqa is being slaughtered Silently .
Force est de constater que le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) tente de maquiller les chiffres des victimes civiles de ses frappes aériennes.
«A ce jour, en se basant sur l’information disponible, la coalition estime qu’il est plus probable qu’improbable qu’au moins 484 civils aient été tués de manière non intentionnelle depuis 2014», a-t-il dit dans un communiqué publié le 2 juin
Selon de nombreuses organisations non gouvernementales ces chiffres sont en deca de la réalité.
Airwars, un collectif de journalistes basé à Londres, qui compile les données publiquement disponibles, avance ainsi que le bilan est en réalité près de huit fois supérieur, avec au moins 3 817 civils tués depuis 2014.
Bientôt l’assaut
Sur le terrain à Raqqa, la milice à majorité kurde de Forces démocratiques syriennes (FDS) se trouve désormais à 5 km au nord-est de la ville de Raqqa, et à 20 km au nord-ouest . Selon le site Raqqa is being slaughtered Silently, quelques 90 missiles se sont abattus sur la ville dans la nuit de vendredi à samedi.
Vendredi soir, les FDS se sont emparés de la ville d’al-Mansoura, à environ 20 km au sud-ouest de Raqqa, puis ont mis la main samedi sur le barrage d’al-Baath sur l’Euphrate.
« Nous allons commencer dans quelques jours » à lancer l’assaut sur la ville, a déclaré Jihane Cheikh Ahmed, la porte-parole de l’opération « Bouclier de l’Euphrate ».
Selon le porte-parole des FDS, Talal Sellou, les FDS ont reçu « des armes et des équipements perfectionnés de la coalition internationale (…) en vue du lancement de la bataille de Raqa, qui est très proche ».
Samedi, un journaliste de l’AFP présent à Ain Issa, une base opérationnelle des FDS, a vu passer un convoi de véhicules blindés conduits par des conseillers militaires étrangers de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. Des camions transportant des bulldozers et d’autres équipements en faisaient partie.
« Les FDS encerclent déjà le nord et l’est et s’efforcent à présent de renforcer le siège à l’ouest », a-t-il précisé.
Selon l’AFP, les jihadistes peuvent toujours quitter Raqqa par le sud, en traversant l’Euphrate, mais les FDS ne prévoient pas de boucler l’accès sud de la ville avant de la bataille finale.
Moscou a accusé la Coalition et la milice kurde de vouloir laisser s’enfuir les miliciens de Daesh en direction de Tadmor et du désert syrien, c’est-à-dire vers les régions loyalistes ou celles qui viennent d’être sécurisées.
Entretemps, il y a un énorme mouvement de déplacement de ses habitants vers la province nord.
Ses quartiers est ont été transformés en une zone militaire où les voitures sont interdites de circulation. Daesh continue d’yn renforcer se capacités défensives « pour donner l’impression qu’il ne va renoncer à la ville aussi facilement », selon le site précité. Et ses miliciens ne cessent de répéter que « Raqqa sera le cimetière des Croisés et des renégats ».
Sources: Sana, Sputnik, RT, AFP