Le quartier général de la coalition internationale menée par les États-Unis a annoncé samedi qu’un militaire américain avait trouvé la mort dans le nord de la Syrie.
Selon le Pentagone, le soldat est décédé vendredi 26 mai des suites d’un accident de la voiture dans la province d’Al-Hasakah, dans le nord de la Syrie.
« Le spécialiste Étienne J. Murphy, âgé de 22 ans, originaire de Loganville, en Géorgie, est décédé le 26 mai à Al-Hasakah, en Syrie, de blessures subies lors d’un incident de voiture. L’incident fait l’objet d’une enquête », lit-on dans un communiqué du Pentagone, rapporte l’agence russe Sputnik.
À l’heure actuelle, 500 militaires des forces spéciales de l’armée US sont déployés en Syrie, ainsi que 250 rangers et 200 Marines. Le Pentagone prévoit d’envoyer 1 000 soldats supplémentaires sur le théâtre des opérations en Syrie.
Les États-Unis et leurs alliés effectuent des frappes contre les positions de Daech en Irak et en Syrie depuis 2014. En Syrie, l’opération est menée sans l’autorisation du gouvernement de ce pays.
Damas : les frappes de la coalition sont illégitimes
A cet égard, Damas a adressé samedi au Conseil de sécurité de l’Onu une lettre dans laquelle il a rappelé que les actions de la coalition étaient contraires aux résolutions de cet organe exécutif des Nations unies et constituaient une agression illicite.
Dans sa missive, le ministère syrien des Affaires étrangères condamne le raid mené par la coalition internationale sur la ville syrienne d’Al-Mayadine, et qualifiée de « nouveau maillon dans la chaîne d’attaques illicites contre la souveraineté syrienne ».
Dans la lettre dont le texte a été rendu public par l’agence SANA, il est indiqué que la frappe réalisée vendredi par les forces de la coalition contre cette localité de la province d’Idlib a coûté la vie à 35 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, et fait des dizaines de blessés.
Dans ce message, la diplomatie syrienne souligne que les actions de la coalition menée par les États-Unis sont contraires aux résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu et « mènent à l’anarchie et aux destructions, ce qui profite aux extrémistes, notamment les terroristes de Daech et du Front al-Nosra ».
Vendredi, l’agence Sana avait annoncé qu’au moins 35 personnes avaient péri à Al-Mayadine, dans l’est de la Syrie.
Les raids ont également fait « des dizaines de blessés », avait alors précisé l’agence. Selon ses sources, les raids de la coalition ont pris pour cible le marché de la ville et un bâtiment de quatre étages, qui a été totalement détruit dans les frappes.
Un porte-parole de la coalition a ensuite déclaré que celle-ci avait effectué des bombardements jeudi et vendredi dans la zone d’Al-Mayadine et que leurs résultats étaient en cours d’évaluation.
20 mille civils tués par la Coalition
Ce dimanche 28 mai, il est également question d’un énième raid de la coalition ayant également fait des victimes civiles.
Ce raid a frappé une voiture transportant des civils fuyant la ville de Raqqa qui est assiégée . 20 d’entre eux ont péri, selon Sana.
D’après un récent rapport de l’armée américaine, près de 400 civils ont été tués dans les frappes aériennes de la coalition anti-Daech en Irak et en Syrie entre 2014 et 2017.
Or, le député syrien Muhammed al Husein contacté par Sputnik a évalué le nombre des civils tués par la coalition dans les deux pays à 20 000 personnes n’ayant « aucun rapport avec les organisations terroristes ».
Sources: Sputnik, Sana.