Les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ont signé samedi des accords d’une valeur de plus de 380 milliards de dollars, au premier jour de la visite du président Donald Trump à Ryad, a annoncé le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir.
« Les deux pays ont signé une série d’accords (…). La valeur des investissements dépasse les 380 milliards de dollars », a déclaré M. Jubeir lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d’Etat Rex Tillerson.
« C’était une journée formidable », a lancé le président républicain. « Des centaines de milliards de dollars d’investissements aux Etats-Unis et des emplois, des emplois, des emplois ».
L’agence officielle saoudienne SPA a fait état de 34 accords dans des domaines aussi divers que la défense, le pétrole et le transport aérien, sans cependant fournir de montant total.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a pour sa part évoqué des contrats militaires d’une valeur de près de 110 milliards de dollars, qu’il a présentés comme « l’accord d’armements le plus important de l’histoire des Etats-Unis ».
Ils ont pour but de « soutenir la sécurité à long terme de l’Arabie saoudite et de l’ensemble de la région du Golfe face à la mauvaise influence iranienne et aux menaces liées à l’Iran qui existent aux frontières de l’Arabie saoudite », a dit M. Tillerson.
La Maison Blanche a précisé que les contrats militaires allaient aussi renforcer la capacité du royaume à « contribuer aux opérations de contre-terrorisme à travers la région », ce qui « réduira le fardeau » pour l’armée américaine.
M. Trump compte ainsi voir Ryad jouer un plus grand rôle dans la lutte contre les groupes jihadistes Etat islamique et Al-Qaïda.
Le roi Salmane et M. Trump ont par ailleurs signé une « déclaration sur une vision stratégique conjointe » renforçant des relations bilatérales.
Selon RT, un rapport publié en 2017 par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, un organisme indépendant spécialisé dans les questions de sécurité, révèle que l’Arabie saoudite a été le premier acheteur d’armes américaines entre 2012 et 2016, celles-ci représentant 13% de l’ensemble des exportations d’armes américaines.
Le Congrès des Etats-Unis avait pourtant réclamé à plusieurs reprises, en 2016, une restriction des ventes d’armes à l’Arabie saoudite en réaction aux opérations militaires de Ryad au Yémen, ayant causé la mort de nombreux civils, rappelle le document.
Human Rights Watch note par exemple que la coalition fait usage de bombes à fragmentation, interdites par le droit international, et que ses bombardements font régulièrement des victimes civiles.
Quant à Amnesty International, elle a appelé, dans un communiqué publié en mars, à un embargo sur les armes au Yémen, soulignant : «Les armes fournies par des Etats comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont été utilisées pour commettre de graves abus, provoquant une catastrophe humanitaire.»
Sources: AFP, RT
Source: AFP