Le mufti de Tchétchénie Mohammad Saleh Magaïev a assure que les terroristes dans le monde sont tous les disciples de l’école wahhabite, l’école islamique la plus rigoriste de toutes, d’autant qu’elle répudie la plupart des Musulmans et légitime leur assassinat.
Lors d’une rencontre avec le vice-président du parlement irakien à Grozny, cheikh Hamam Hamoudi, et dont les termes ont été publiés dans un communiqué, M. Magaïev a accusé les adeptes de l’école wahhabite de tuer au nom de la religion.
A noter que l’organisation Al-Qaïda et tous les groupes qu’elle a enfantés, dont Daesh (Etat islamique), le front al-Nosra, ainsi que Boko Haram en Afrique sont de culture wahhabite. Sans oublier aussi que le wahhabisme est la religion d’Etat en Arabie saoudite.
Cheikh Hamoudi se trouvait dans la capitale tchétchène pour participer à une conférence sur la Russie et le monde islamique qui a été entamée le mercredi 17 mai dernier.
La capitale tchétchène avait organisé en septembre 2016 dernier une conférence à laquelle a participé le cheikh d’Al-Azhar, et au cours de laquelle les participants s’étaient mis d’accord pour exclure l’école wahhabite des écoles sunnites, soulevant la colère de l’Arabie et des pays du Golfe.
La Tchétchénie est l’un des rares pays à résister aux tentatives d’expansionnisme du wahhabisme dans le monde islamique.
Lors d’une intervention télévisée, le mufti tchétchène a révélé que son pays a énormément souffert de « la barbarie du wahhabisme ». Il a rendu compte de la mort d’un grand nombre de religieux et d’oulémas de son pays, en plus d’un demi-million de personnes. En allusion sans doute aux deux guerres menées par des séparatistes tchétchènes contre la Russie et qui ont été infiltrés par le wahhabisme grâce entre autre aux pétrodollars qui leur étaient distribués généreusement dans le but de séparer les pays du Caucase du cercle d’influence russe.
A partir des années 90 du siècle dernier, ont été fondés quelques groupuscules séparatistes armés adhérents à la pensée wahhabite, dont al-Lawa al-Islami (la brigade islamique) et qui était dirigé par des chefs rebelles tchétchènes à l’instar de Chamel Bassaïv et Ibn al-Khattab. Ce dernier s’est avéré être de nationalité saoudienne.
Parmi les religieux qui ont été éliminés sont cités Maqsoud Sadikov, abattu en 2011, et cheikh Saïd Efendi tué en 2012 par une jeune russe qui s’est converti au wahhabisme. Tous deux sont originaires du Daghestan.
« La Tchétchénie est le seul pays qui a décidé d’affronter le wahhabisme et les Etats qui le soutiennent et je ne pense pas qu’un pays arabe puisse le faire par crainte de ne plus obtenir de soutien ou de relations », a aussi lancé le mufti tchétchène.
Sources: Fars News, Assafir