Pour la Russie, les accusations portées par l’administration américaine contre le gouvernement syrien d’avoir soi-disant mis en place un four crématoire dans la prison de Saidnaya et d’avoir utilisé des barils d’explosifs et des armes chimiques sont sans le moindre fondement.
« Le document contient un ensemble bien connu de clichés. Malheureusement, ils sont tous à nouveau non prouvés », a-t-elle déploré. En outre, elle a précisé que les Américains accusaient Damas en ne mentionnant que « de nombreuses violations du droit international ».
Qui plus est, « Washington se réfère comme d’habitude aux données des organisations de défense des droits de l’homme et de son renseignement, des éléments qu’il est impossible d’étudier ou de vérifier, y compris en ce qui concerne la méthodologie de la préparation de ces matériaux », selon Maria Zakharova.
La porte-parole de la diplomatie russe a ajouté que si les Américains ne publiaient pas de preuves tangibles, leurs déclarations « pourraient être interprétées en tant qu’élément de la guerre informationnelle contre la Syrie ».
Lundi 15 mai, le département d’État américain a publié un nouveau rapport sur les « crimes du régime d’Assad » en Syrie. Le secrétaire d’État adjoint par intérim Stuart Jones a confirmé la position de Washington selon laquelle le gouvernement syrien est coupable d’avoir bombardé la population civile, notamment avec des armes chimiques, et exécuté et emprisonné sans jugement des représentants de l’opposition. Il a également déclaré que les autorités syriennes auraient construit un crématorium dans la prison de Saidnaya pour « dissimuler des meurtres de masse ».
Source: Sputnik