Une délégation de l’organisation d’interdiction des armes chimiques (OIAC) a révélé que deux femmes syriennes ont été victimes de gaz moutarde dans la province d’Alep le mois de septembre dernier, a rapporte l’agence Reuters.
La délégation qui présentait mardi son rapport devant le Conseil de sécurité des Nations Unies n’a pas indiqué les auteurs de l’attaque qui a eu lieu à Oum al-Hoch le 16 septembre dernier.
N’ayant pas envoyé d’enquêteurs sur place, elle a dit avoir bati ses conclusions sur les analyses effectuées sur les prélèvements de sang effectuées sur les deux femmes qu’elle a rencontrées et sur la consultation des informations fournies par les deux gouvernements syrien et russe.
Le site avait été inspecté par une équipe d’enquêteurs russes deux mois après l’attaque. Celle-ci a examiné une roquette Morter liée à l’attaque et qui a été par la suite livrée au gouvernement syrien.
« A la lumière des résultats de l’analyse de laboratoire, la mission d’enquête a conclu que cette roquette Morter contient bel et bien du gaz moutarde », établit le rapport présenté au CS.
Selon l’agence kurde ANHA, le village Oum al-Hoch a été victime de deux attaques chimiques : la première de la part de la milice wahhabite terroriste Daesh et la seconde de la part des milices soutenues par Ankara. Selon l’agence, l’enquête a été réalisée exclusivement sur la première.