Alors que le secrétaire général du Hezbollah prononçait son dernier discours jeudi soir, des dizaines de milliers de Libanais ont simultanément reçu leurs Smartphones des appels téléphoniques et des messages sonores ou en textes.
Certains de ces messages accusaient sayed Hassan Nasrallah d’avoir donné l’ordre de liquider le commandant militaire du Hezbollah, Moustapha Badreddine, pour qui une partie du discours était consacrée, à l’occasion de la première année de son martyre.
Certains de ces appels téléphoniques avaient comme provenance un numéro fixe, celui du bureau des relations médiatiques du Hezbollah, alors que d’autres depuis des numéros étrangers, en l’occurrence américains, canadiens, sri-lankais,…
Des messages vidéos ont aussi été dépêchés via Whats up et Viber, avec le même contenu accusant le numéro un du Hezbollah, ou l’insultant et l‘accusant de mentir.
Selon le journal libanais al-Akhbar, cette version des faits avait été fabriquée par la chaine de télévision pro saoudienne al-Arabiyat, dans un documentaire qu’elle a diffusé le mois de mars dernier.
Par la suite, le mensonge a été relayé par des médias saoudiens et sur les réseaux sociaux. Puis , il a été repris par les médias israéliens, avant que des responsables israéliens ne mettent de leur sien pour le diffuser, dont le chef de l’état-major de l’armée israélienne Gadi Einskot en personne.
Selon l’expert libanais en télécommunication, Mohammad Atwi, interrogé par al-Mayadeen TV, Israël a de nombreuses fois infiltré à distance le réseau de télécommunication libanais, d’autant que des centaines d’équipements d’espionnage et d’écoute sont installés tout au long de la frontière de la Palestine occupée avec le sud-Liban.
Sachant aussi que la CIA a depuis pas longtemps infiltré les centrales d’Ogero et a espionné toute la Data libanaise, puis en a liquidé une partie estimée à 100 mégabits.
POur l’opérateur téléphonique public Ogero, nul doute que c’est Israël qui est derrière ces appels suspects.
« Le 11 mai, de nombreux Libanais (près de 10.000) ont reçu des appels suspects grâce à l’utilisation de technologies avancées de parasitage à partir de l’extérieur du territoire libanais permettant de dissimuler le numéro de l’appelant », indique un communiqué publié vendredi par Ogero, citant la France, l’Italie, la Syrie et l’Irak. « A partir de là, nous pensons qu’Israël est derrière ces appels suspects, comme ce fut le cas durant l’offensive israélienne contre le Liban en 2006 », ajoute ce communiqué
Sources: Al-Akhbar, Al-Mayadeen, OLJ