Depuis mercredi, l’armée syrienne et ses alliés ont realisee une avancée importante dans le quartier insurgé de l’est de Damas, Qaboune, occupé par la branche d’Al-Qaïda en Syrie le front al-Nosra et ses alliés.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), instance médiatique de l’opposition syrienne pro occidentale siégeant à Londres, les troupes gouvernementales « sont parvenues à avancer dans le quartier de Qaboune et se sont emparées de quelques immeubles dans le quartier et d’une compagnie d’électricité à la périphérie de ce quartier.
Selon l’agence russe Sputnik, les miliciens ont été déroutés par l’entrée en action dans la bataille d’une machine hors du commun, un énorme bulldozer et des équipements de type AMR-2 qui sont parvenus à déblayer les obstacles devant l’armée syrienne.
« Il s’agit d’une nouvelle tentative pour resserrer l’étau autour des rebelles pour les pousser à accepter un accord d’évacuation », a expliqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH. « Le régime veut soit les pousser à sortir soit s’emparer du quartier ».
Une source militaire de l’armée syrienne sur le terrain avait indiqué à l’AFP que les rebelles refusaient d’aller dans la province d’Idleb (nord-ouest) après leur évacuation, comme cela a été le cas pour la quasi totalité des insurgés et civils évacués d’autres régions.
Ils réclament d’après cette source de s’installer dans la Ghouta orientale, fief rebelle à l’est de la capitale.
La semaine passée, un accord conclu avec le quartier adjacent de Barzé, dans le nord-est de Damas avait permis l’évacuation de plus d’un millier d’insurgés et de civils.
Il s’agissait de la première opération du genre dans la capitale depuis le début du conflit en Syrie en 2011.
Mais cette évacuation semble avoir été interrompue.
D’après l’OSDH, le régime avait promis de libérer 15 prisonniers dans le cadre de l’accord de Barzé et ne l’a pas fait, poussant les rebelles à refuser de poursuivre l’opération.
Hormis Barzé et Qaboun, les rebelles sont présents dans quatre autres quartiers de Damas: Jobar, Tadamoun, Techrine et Yarmouk.
Les insurgés, qui ont perdu de vastes régions face au pouvoir syrien soutenu militairement par la Russie et l’Iran, se sont vus contraints de signer des accords d’évacuation de nombre de leurs bastions.
Sources: AFP; Sputnik