La chaine de restaurants internationale Pizza Hut a été contrainte de présenter des excuses pour avoir tourné en dérision la grève de la faim menée par 1600 détenus palestiniens dans les geôles israéliennes.
Sur la page Facebook de sa franchise israélienne, elle avait publié une photo présumée être celle de l’icône des détenus palestiniens Marwane Barghouti, dans sa cellule, avec pour slogan : « Barghouti, s’il fallait que tu rompes la grève, ne serait-ce pas mieux avec une pizza ».
Les autorités de l’occupation israélienne ont diffusé dimanche deux vidéos, soi-disant filmant M. Barghouthi dans sa cellule et le montrant, selon elles, en train de manger alors qu’il est censé être en grève de la faim.
Les Palestiniens ont dénoncé un trucage et accusé les Israéliens de vouloir le discréditer.
S’en est suivie une campagne sur les réseaux sociaux pour boycotter tous les restaurants de cette société.
«Pizza Hut tourne en dérision la grève de la faim des prisonniers», a accusé le militant Alaa Abou Diab sur Facebook, en employant le hashtag #boycott_pizzahut.
Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), qui mène une campagne internationale de boycott économique d’Israël a dit dans un message à l’AFP soutenir les appels à ne plus consommer Pizza Hut, « en particulier dans le monde arabe ».
« C’est une attitude incompatible qui ne reflète pas la valeur de notre image de marque commerciale », a commenté la direction de Pizza Hut, dans sa lettre d’excuse postée sur son site Facebook et dans un texte adressé à l’AFP.
Indiquant que l’annonce en question avait été réalisée par la société publicitaire avec laquelle elle était en contrat, Pizza Hut a fait savoir aussi avoir rompu avec elle.
« Nous espérons que nos clients accepteront nos excuses et nos regrets pour ce qui s’est passé », a-t-il conclu.
Selon une internaute ayant lancé un appel en faveur de la campagne de boycott, les excuses de Pizza Hut illustrent « le pouvoir des réseaux sociaux ».
A l’appel de Marwane Barghouti, quelque 1600 détenus palestiniens observent une grève de la faim depuis le 17 avril afin d’améliorer leur conditions de détention.
Source: Divers