La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a exhorté mardi les Etats-Unis à continuer de financer les Nations unies, affirmant que ses missions de secours étaient parfois plus importantes pour la paix que les dépenses militaires.
Federica Mogherini a fait ces déclarations lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, à laquelle assistait l’ambassadrice américaine Nikki Haley.
« Je veux être claire et m’adresser directement à nos amis américains », a-t-elle déclaré. « Il est essentiel pour nous que nous continuions tous à investir dans les agences de l’ONU. Elles sont aussi importantes pour la paix dans le monde que les dépenses dans la Défense, et parfois même plus. »
La Maison Blanche a annoncé son intention de procéder à des coupes drastiques dans les contributions américaines aux Nations unies, tout en promettant « une hausse historique » des dépenses du Pentagone.
Les Etats-Unis sont le plus gros contributeur de l’ONU, avec 22% du budget de fonctionnement (5,4 milliards de dollars) et près de 29% du budget des opérations de maintien de la paix (7,9 milliards de dollars).
Soutenir les Nations unies représente pour l’Union Européenne (UE) « un investissement crucial dans notre sécurité », a ajouté Federica Mogherini, soulignant que les contributions volontaires des pays européens couvrent la moitié du budget global de l’ONU.
Les membres de l’UE « investissent avec fierté et de façon intelligente » dans le Programme alimentaire mondial, l’agence pour les enfants Unicef ou encore l’agence onusienne pour l’aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), a-t-elle noté.
Elle a d’autre part dit espérer que les Etats-Unis ne quitteront pas l’accord de Paris sur le climat, comme envisagé par Donald Trump.
« Je suis certaine que l’administration américaine peut trouver sa propre voie, tout en faisant partie de ce sur quoi le monde tout entier s’est accordé », a déclaré Federica Mogherini.
Sur l’Iran, la chef de la diplomatie européenne a souligné que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé à cinq reprises le respect par Téhéran de l’accord sur le nucléaire, critiqué par Donald Trump.
L’accord iranien « a marqué un jalon dans la non-prolifération, améliorant la sécurité de tous, dans la région, en Europe et dans le monde », a-t-elle martelé.
Source: Avec AFP