Dans une interview accordée à la chaîne danoise TV 2, le président Bachar al-Assad a affirmé que « les Etats-Unis n’ont pas la volonté de parvenir à un accord » soulignant que « le groupe terroriste le Front alNosra constitue une carte américaine dans le conflit syrien » a rapporté le site al-Manar version arabe.
Le jeu des Etats-Unis en Syrie
Il a estimé que » la suspension par les Etats-Unis des pourparlers bilatéraux avec la Russie concernant un accord de paix s’explique par le fait que les USA n’ont pas de volonté pour parvenir à un accord surtout que le Front al-Nosra constitue une carte américaine dans le conflit syrien ».
Le président al-Assad a indiqué que « de nombreuses personnes mettent en garde contre une escalade en cas de l’échec de l’accord russo-américain. Or , les violences se poursuivent et sont montées d’un cran bien avant l’échec de cet accord. Les Américains ont attaqué nos forces à Deir Ezzor , là où Daech avait occupé des positions de l’armée syrienne et menaçait la ville de Deir Ezzor en raison des attaques américaines” .
“L’attaque menée contre l’armée syrienne à Deir Ezzor est inadmissible. Quand bien même une erreur aurait pu avoir lieu, elle est inacceptable”, a-t-il martelé.
“Les Etats-Unis ont attaqué l’armée syrienne à Deir Ezzor d’une manière préméditée, vu que Daech avait rassemblé ses combattants dans le même lieu avant l’attaque. Quand l’attaque, qui a duré une heure, avait commencé, Daech a mené une autre attaque après une heure et s’est emparé des collines. Donc, comment Daech pouvait-il savoir le moment du raid avant qu’il ne soit mené ?”, a dit le président al-Assad.
La situation à Alep
Le président Bachar al-Assad a affirmé que « ce sont les groupes terroristes qui ont aggarvé la situation à Alep et non le gouvernement. Au conraire, ce dernier n’a pas interdit l’accès aux médicaments ni empêcher la nourriture de le s sceteur Est d’Alep ».
Il a assuré qu’ »il n’y a pas de siège dans la partie Est d’Alep et que le rôle du gouvernement est d’encercler les terroristes pour libérer cette partie de la ville ».
Assad a indiqué que « le gouvernement syrien a ouvert la porte devant les hommes armés dans la partie Est d’Alep pour qu’ils en sortent en toute sécurité et via des garanties ».
Quant à la partie qui vise les hôpitaux, le président al-Assad a souligné que le gouvernement syrien n’adopte point la politique de la destruction des hôpitaux , des écoles et de tout autre établissement pour des raisons morales et pour ne pas assurer aux hommes armés un incubateur social qu’ils cherchent par tous les moyens.
« Toute attaque contre les hôpitaux est un crime de guerre conformément au droit international. Tous les hôpitaux ont une immunité, ainsi que tout autre établissement ou zone résidés par les civils », a-t-il affirmé.
Imputant aux groupes armés la responsabilité des attaques menées contre les enfants à Alep, le président Assad a fait allusion à des centaines de civils qui avaient été tués par les groupes armés pendant les deux derniers mois.
« Nous poursuivrons la lutte contre les hommes armés jusqu’à leur sortie d’Alep. Nous n’acceptons pas que les terroristes occupent n’importe quelle parcelle du territoire syrien et pas uniquement Alep”, a fait noter le président al-Assad.
La Coalition internationale viole la souveraineté syrienne
Pour ce qui est de la Coalition internationale , Assad a souligné :“L’intervention de la Coalition internationale en Syrie -qui est au fond une Coalition américaine- , se contredit avec le droit international et viole la souveraineté syrienne, car elle n’a pas eu lieu en coordination avec le gouvernement syrien. Alors que , la Russie est intervenue en Syrie sur demande du gouvernement syrien pour a soutenier dans sa guerre contre le terrorisme”.
Le président alAssad a regretté que « le Danemark, en tant que membre de l’Union européenne, avait imposé un embargo au peuple syrien, interdisant à des dizaines de millions de Syriens d’obtenir leurs besoins de première nécessité ».
Il a ajouté que “le Danemark n’est pas un ennemi pour la Syrie. Il y a une grande différence entre le peuple danois, qui était comme la majorité des peuples européens, un ami à la Syrie, et entre la politique du gouvernement. La question qui se pose est l’absence de toute l’Europe de la carte politique, notamment depuis l’an 2003 après l’invasion de l’Irak, en raison de sa dépendance envers les Américains”, a dit le président al-Assad.
Le départ d’Assad
Interrogé sur une probable démission de sa part au cas où cette dernière accélèrerait le processus de paix en Syrie, le président al-Assad a répondu : “Ce n’est pas ma décision, c’est celui du peuple syrien. Si j’étais le problème comme ils le prétendent, je partirai. La question ne dépend pas de moi. Je suis un prétexte et la question est beaucoup plus grande. La question dépend de la Syrie, du gouvernement, de l’indépendance, de la guerre au niveau régional et de la guerre entre les forces de grandes puissances”.
Et de poursuivre : “Je ne suis pas la raison de la guerre. Si je le suis, la guerre aurait dû commencer en l’an 2000, quand je suis devenu un président, non pas en 2011 quand des sommes ont commencé a afflué du Qatar et lorsque les Etats-Unis ont pris la décision de renverser les gouvernements et les présidents qui ne leur conviennent pas”.
Il a indiqué ” que sa mission conformément à la Constitution est de lutter jusqu’au bout contre le terrorisme. Et cette mission est garantie par l’armée et les institutions de l’Etat conformément à la Constitution. Ce n’est pas un choix ni un avis personnel. Ce n’est pas mon propre plan. Ma mission est de défendre les civils et de lutter contre les terroristes. Ma mission est de récuperer chaque parcelle occupée de mon pays”.
Et de rappeler : “La majorité des victimes qui sont tombées en Syrie sont des progouvernementaux, et non l’inverse. Je défends bien sûr les civils. Si je ne le fais pas, comme les campagnes de propagande le véhiculent, je ne demeurais pas président et je ne me tiendrais point ferme pendant 6 ans environ”.
Et de conclure : “Il faut en 1er lieu combattre les terroristes pour parvenir à un règlement politique. En fait, il faut suivre deux volets: Le volet militaire et celui diplomatique ou politique”. Finalement, la réalisation des réconciliations nationales est le meilleur choix pour mettre fin à la guerre » …
Source: Médias