Les agissements américains près des frontières syro-irakiennes sont ces derniers jours particulièrement pernicieux: le Pentagone fait tout pour endiguer l’avancée des forces de Mobilisation populaire irakienne, les Hachd al-Chaabi, vers la frontière syrienne.
Les Américains ont centré le gros de leurs opérations militaires dans les déserts syriens. Avant que les Hachd al-Chaabi ne parviennent à libérer la ville d’al Hadar en Irak, les forces de la Résistance irakienne n’avaient pas la possibilité de relier les frontières syro-irakiennes.
Depuis la libération de cette localité ultra-stratégique, de nouveaux horizons s’ouvrent sur la Résistance mais les obstacles politiques et logistiques persistent.
Que font les Américains?
Les États-Unis se sont mobilisés pour déployer dans les plus brefs délais leurs mercenaires takfiristes, secondés par les militaires jordaniens le long de la frontière syrienne, façon de se créer une ceinture de sécurité.
Mais agit comme à son habitude par relais interposé, la dernière créature US pour contrer la Résistance s’appelle « Commando de la Révolution », une branche de l’ASL, Armée syrienne libre.
Ce groupe a pour mission de s’infiltrer dans les déserts syriens et de s’emparer de plusieurs villages et localités du désert, Al Tanaf, banlieue sud de Deir ez-Zor entre autres.
Les Américains se démènent en ce moment pour occuper de la totalité des déserts syriens, une vaste région qui relie la province de Homs à Deir ez-Zor.
Washington compte ensuite se diriger vers Boukamal, cette ville où sont retranchés les terroristes de Daech et qui a fait l’objet de frappes aériennes de l’aviation irakienne il y a quelque temps.
Les mercenaires des Américains se trouvent d’ailleurs à 40 kilomètres de cette ville et contrôlent des pans entiers des frontières syro-irakiennes.
Dans le même temps, les Américains et leurs alliés jordaniens redoublent chaque jour davantage d’activités sur les frontières sud de la Syrie.
Américains, Britanniques et Jordaniens se sont massés sur les frontières sud des provinces de Swaida et de Deraa.
Outre leurs mercenaires d’obédience takfiriste, les Américains ont armé quelques 2300 membres des tribus pour créer ce qu’ils qualifient d' »Armée tribale ».
Cette armée devra s’attaquer au Hezbollah, tout en bénéficiant du soutien des hélicoptères US basés sur la base aérienne « Al Mafraq » en Jordanie.
Dans l’est et surtout dans la localité reliant « al Rakban » au point de passage « al Tanaf », située au nord est jordanien les forces US et jordaniennes ont déjà pris position.
Quelques 4000 effectifs de l’Armée tribale y sont aussi présents. L’offensive qui devra être lancée, sera couverte par les opérations héliportées US depuis la base jordanienne « Al Azraq ».
Les forces impliquées seront également soutenues par des chasseurs bahreïnis et hollandais. Les officiers américains et britanniques diligenteront les opérations à partir d’un Centre de commandement en Jordanie.
D’ores et déjà, quelques 280 militaires britanniques et des unités héliportées et d’ingénierie US se trouvent sur place.
Le puzzle de la phase principale de l’offensive contre l’axe de la Résistance se complète : la scène des combats se déroulera à fortiori dans les déserts syriens près des frontières irakiennes, l’objectif étant d’empêcher la composante irakienne et syrienne de l’axe de la Résistance de se rejoindre.
Selon Al Akhbar, les officiers américains, israéliens et jordaniens ont créé une nouvelle milice « Liwaa Forsan
al-Golan (bataillon des chevaliers du Golan, en français) ». C’est cette milice qui devra opérer dans le sud syrien avec ses 2000 membres. Et on s’en doute, la scène de ses opérations se situe cette fois, non pas à proprement parler sur les frontières syro-irakiennes mais sur les hauteurs occupés du Golan, limitrophes du sud du Liban.
Mais le plan concocté par les États-Unis pour empêcher l’axe anti-israélien de se créer entre l’Irak et la Syrie jusqu’aux frontières libanaises est-il réalisable? Pas si facilement.
Des centaines de kilomètres de déserts syriens sont militairement impossibles à être contrôlés. Des pans entiers de cette région ne possèdent pas de monts ni de passages susceptibles de servir de tranchés aux forces US et alliés.
Les Américains risquent donc de s’enliser dans les sables syriens qui regorgent de pétrole et de gaz. Quant au Golan, le Hezbollah n’est pas resté les bras croisés à « subir l’offensive des agresseurs ». Des combattants aguerris par six ans de guerre en Syrie les attendent impatiemment.
Source: Avec PressTV