Ministère russe de la Défense: le ciel syrien totalement contrôlé par la Russie
Les troupes des Forces armées de la Fédération de Russie basées en Syrie scrutent l’ensemble du ciel syrien. Des mesures supplémentaires ont été prises pour assurer une protection optimale des Forces armées russes suite à la frappe aérienne américaine.
Un système de gestion multi-niveaux est déployé en Syrie afin de contrôler l’intégralité de l’espace aérien de la Syrie, a annoncé mercredi le lieutenant-général Sergeï Rudskoï, chef de la Direction principale des opérations de l’État-major général des Forces armées russes lors de la conférence de Moscou sur la sécurité internationale.
« Pour guider les combats en Syrie, un système de gestion multi-niveaux a été mis en place. Ce dernier permet au commandement des troupes russes à l’aérodrome de Hmeimim de contrôler la situation aérienne sur tout le territoire de la Syrie depuis cette même base », a souligné M. Rudskoï.
Avions et hélicoptères retirés
Mercredi, l’armée russe avait annoncé avoir retiré la moitié de ses avions et hélicoptères déployés sur sa base aérienne de Hmeimim, dans le nord-ouest de la Syrie.
L’instauration d’un cessez-le-feu en Syrie fin décembre et la stabilisation progressive de la situation «ont permis de retirer presque la moitié du groupement d’aéronefs déployés sur la base aérienne de Hmeimim», a déclaré le général Roudskoï.
Il n’a pas précisé combien d’appareils étaient retirés ni combien restaient sur place. Le général Roudskoï a toutefois précisé que «le nombre maximal» des aéronefs militaires qui ont participé aux frappes en Syrie en soutien au pouvoir syrien et contre les groupes terroristes «n’a jamais dépassé 35» depuis le début de l’intervention militaire russe, fin septembre 2015.
Au total, l’aviation a effectué «plus de 23 000 vols et environ 77 000 frappes» pendant cette période, selon la même source.
Par ailleurs, environ 80 drones sont actuellement utilisés en Syrie, a ajouté le général Roudskoï.
Menace pour les militaires russes
Pour sa part, le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a réaffirmé le soutien de la Russie à Damas dans la lutte contre Daesh (État islamique) (EI) et le groupe Front Fateh al-Cham, les deux milices étant issues d’Al-Qaïda.
Il a également dénoncé une nouvelle fois la frappe américaine contre la base aérienne de Shaayrate des forces syriennes, en soulignant que «ces actes de Washington ont créé une menace pour la vie des militaires russes qui combattent le terrorisme en Syrie».
«De tels actes nous forcent à prendre des mesures supplémentaires pour assurer la sécurité de notre personnel en Syrie», a-t-il ajouté.
La Russie a suspendu le mémorandum sur la prévention des incidents et la sécurité des vols de l’aviation le 7 avril après le tir de plus de près de 50 missiles de croisière américains contre l’aérodrome syrien de Chayrat, dans la province de Homs. Les États-Unis ont annoncé avoir agi en représailles à l’incident impliquant un prétendu usage d’arme chimique en Syrie.
En suspendant le mécanisme de prévention des incidents dans le ciel syrien, la Russie a clairement laissé entendre qu’elle ne permettrait pas aux États-Unis de prendre des décisions unilatérales et non concertées en Syrie.
Mais Moscou l’a ranimé le 13 avril à la demande du secrétaire d’État américain Rex Tillerson, en soulignant que cette démarche américaine avait été dictée, avant tout, par un besoin des États-Unis de coordonner les actions dans le ciel syrien.
Sources: Sputnik, AFP