La Chine a mis à flot mercredi son deuxième porte-avions, le premier entièrement conçu et réalisé dans le pays, au moment où le géant asiatique investit massivement dans ses forces armées, à l’appui de son statut de grande puissance capable de rivaliser avec les Etats-Unis.
Pékin dispose déjà d’un porte-avions, le Liaoning, dont la coque avait été produite dans l’ex-URSS.
L’agence de presse officielle n’a pas précisé la date prévue pour la mise en service du bâtiment, produit par les chantiers navals de Dalian, dans le nord-est du pays. Son nom n’a pas non plus été révélé.
« La construction d’un premier porte-avions indigène en Chine est sans nul doute un événement historique puisqu’elle hisse la Chine au rang des quelques puissances militaires mondiales en mesure de le faire, aux côtés des Etats-Unis, de la Russie, du Royaume-Uni, de la France, de l’Italie et de l’Espagne », observe Juliette Genevaz, spécialiste de la Chine à l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire française, rapporte l’AFP.
« On peut parler de bond technologique parce qu’il est très probable qu’il s’agisse du premier d’une série de porte-avions indigènes », remarque-t-elle.
Sa mise à l’eau survient en plein regain de tension internationale autour de la Corée du Nord et de son programme nucléaire et balistique.
Le président américain Donald Trump a annoncé l’envoi d’un porte-avions, le Carl Vinson, au large de la péninsule coréenne, afin de faire pression sur le régime de Pyongyang.
Si la Chine dénonce également le programme nucléaire de son petit voisin, elle a appelé les Etats-Unis à la retenue dans ce dossier.
Pékin tente depuis des années de moderniser ses forces armées, particulièrement sa marine, à l’appui de ses prétentions en mer de Chine méridionale, une zone dont la souveraineté est contestée par plusieurs pays riverains.
Source: Agences