Selon le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Al-Meqdad , l’administration US a promis à la Russie de ne plus reconduire de frappes balistiques contre la Syrie.
Le responsable syrien s’exprimait dans le cadre d’une conférence organisée à Damas et intitulée «Le droit du citoyen à l’information ».
Il s’y est attardé sur les différents moyens de manipulation et d’intoxication déployés pour justifier devant l’opinion publique, que ce soit aux Etats-Unis ou ailleurs, l’offensive américaine contre la base aérienne d’al-Chaayrate, dans la province de Homs, après avoir accuse à tort la Syrie d’avoir menée la présumée attaque chimique à Khan Cheikhoune.
« Lorsque nos amis russes nous disent avoir informé le secrétaire d’État américain Rex Tillerson qu’ils ne resteront pas les bras croisés si les États-Unis en venaient à reconduire des frappes contre la Syrie, et que nous, à notre tour , vous rapportons ce que nos amis russes nous ont dit que les Etats-Unis leur ont affirmé qu’ils ne réaliseront pas de seconde attaque contre la Syrie , vous allez dire que ce ne sont que des informations ou nous accuser d’avoir occulté des informations . Au cas d’une nouvelle attaque, sachez que l’armée syrienne et nos amis russes vont riposter», a-t-il indiqué dans son intervention.
Evoquant son expérience au sein des Nations Unies, pendant 11 ans, M. Meqdad a assuré que la censure imposée aux médias américains n’est pas moins importante que celle dans nos pays ».
Sur un autre plan, le vice ministre des AE syrien a révélé que « de nombreux pays » envisagent depuis bien longtemps de restituer leur délégations diplomatiques en Syrie. « Mais chaque fois qu’un Etat décide de le faire, le ministre des AE saoudien accoure avec ses grandes sommes d’argent pour l’en empêcher. En même temps, le secrétaire d’état américain le menace d’éliminer leur régime, alors que le ministre français le menace d’occupation ou de recours à la force. Ces Etats ne peuvent rétablir les liens diplomatiques (avec la Syrie) en raison des pressions énormes exercées contre eux ».
Selon lui, « si le président syrien était disposé à sacrifier un pouce de la souveraineté syrienne, la crise serait terminée depuis 7 années ».
Et de conclure : « nous poursuivrons la politique du bord du gouffre et toutes les politiques nécessaires pour préserver notre souveraineté ».