La justice de l’occupation israélienne a nommé mardi pour la première fois une femme juge dans un de ses tribunaux musulmans, a rapporté l’AFP, citant des responsables.
Il s’agit de Hana Khatib, magistrate originaire de Tamra (nord). Elle a été nommée « qadi », titre attribué aux juges des tribunaux islamiques qui régissent principalement les affaires familiales au sein de la communauté palestinienne dans les territoires palestiniens de 1948.
Cette nomination a été saluée comme « historique » par la députée palestinienne à la Knesset israélienne Aïda Touma-Sliman .
« Il est temps de croire au pouvoir des femmes arabes à tenir tous les rôles, à occuper des positions influentes dans la société et au sein de l’Etat et d’écarter les obstacles qui se dressent sur leur route », a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Selon l’AFP, la ministre israélienne de la Justice Ayelet Shaked, du parti nationaliste religieux Foyer juif, a estimé que cette nomination « aurait dû arriver il y a longtemps ».
« C’est une excellente nouvelle pour les femmes arabes et pour la communauté arabe. Je suis ravie de ce choix et j’espère que c’est de bon augure pour plus de nominations de femmes à ces postes », a-t-elle ajouté.
En Israël, où il n’y a pas de séparation entre la religion et l’Etat, les lois de la famille -mariage, divorce, héritage- sont appliquées par des tribunaux religieux des différentes communautés qui comparaissent devant des cours séparées.
L’entité sioniste compte neuf tribunaux islamiques et 18 juges, Mme Khatib comprise.
Elle est la première femme à siéger dans l’un de ces tribunaux, non seulement musulmans, mais également druzes, juifs et chrétiens.
Elle prêtera serment au cours des semaines à venir devant le président israélien Reuven Rivlin.
Dans les Territoires palestiniens occupés depuis 1967 , deux femmes ont obtenu de tels postes, conclut l’AFP.
Source: Avec AFP