A l’occasion de la journée du détenu palestinien, plus de 1500 détenus entament ce lundi une grève de la faim pour protester contre les conditions de leur détention dans les geôles de l’occupation israélienne.
Le comité chargé des détenus et le club des détenus ont recensé 6500 détenus palestiniens dans les prisons de l’occupation, dont 62 femmes et 300 mineurs.
Ils ont également fait état de 100 mille arrestations parmi les Palestiniens depuis 28 septembre 2000. Figurent parmi ces détenus : 15 mille adolescents, 1500 femmes, 70 députés et ex-ministres, et 27 mille en détention administrative, qui permet une incarcération sans procès ni inculpation.
Le chef du comité des détenu, Issa Qaraqe’ a appelé le peuple palestinien et les institutions nationales publiques et populaires à participer massivement au soutien des détenus palestiniens.
M.Qaraqe’ a également appelé les organisations de défense des droits de l’Homme à sommer l’occupation à respecter le droit international et à mettre la lumière sur les violations commises dans les geôles de l’occupation.
Il a fait savoir que cette grève initiée par le détenu Marwan Barghouti requiert une importance au niveau national et international. « Le leader Barghouti, condamné à la perpétuité, jouit d’une grande popularité parmi les détenus, et la population palestinienne, voire au sein des organisations internationales des droits de l’Homme ». M.Qaraqae’ a prévu une hausse dans le nombre des détenus participants à cette grève de la faim.
Barghouthi dénonce un apartheid judiciaire
Cette grève de la faim vise à « mettre fin aux abus » de l’administration pénitentiaire, a indiqué Marwan Barghouthi, figure de la résistance palestinienne à l’occupation israélienne, dans une tribune envoyée au quotidien New York Times depuis sa prison de Hadarim, dans le nord de l’entité sioniste.
« Les prisonniers palestiniens souffrent de torture, de traitements dégradants et inhumains et de négligence médicale, certains ont été tués en détention », a dénoncé dans sa tribune au New York Times celui qui avait été un des animateurs les plus emblématiques de l’Intifada (soulèvement anti-occupation) entre 2000 et 2005.
Il a dénoncé « un apartheid judiciaire qui garantit une impunité pour les Israéliens ayant commis des crimes contre des Palestiniens et criminalise (…) la résistance palestinienne ».
Les prisonniers demandent entre autres des téléphones publics dans les prisons, des droits de visite élargis, la fin des « négligences médicales » et des mises à l’isolement, ainsi que l’accès à des chaînes télévisées et de la climatisation.
Traduit par la rédaction à partir de PalToday + AFP