Le président iranien Hassan Rohani a inauguré dimanche cinq phases du champ gazier Pars Sud, situé dans le Golfe, qui ont nécessité 20 milliards de dollars d’investissement depuis une douzaine d’années, selon les médias iraniens.
L’inauguration des phases 17, 18, 19, 20 et 21, permet à l’Iran d’augmenter sa production de gaz à Pars Sud et d’atteindre celle du Qatar, selon les responsables iraniens.
Pars Sud, propriété de l’Iran et du Qatar, est le plus grand gisement de gaz naturel au monde.
« Notre production a atteint 575 millions de mètres cubes par jour », a déclaré M. Rohani.
La production totale de gaz de l’Iran est de 885 millions de mètres cubes par jour, selon les chiffres officiels.
« En pleines sanctions, avec l’aide des ingénieurs et des travailleurs iraniens, nous avons réussi à développer ces dernières années onze phases de Pars Sud » qui en compte vingt-et-un au total, a déclaré de son côté Bijan Namadar Zanganeh, le ministre iranien du Pétrole.
Désormais, la presque totalité des phases de Pars Sud sont entrées en exploitation.
L’Iran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz après la Russie et des quatrièmes réserves de pétrole dans le monde.
En novembre, la société française Total a signé un pré-accord de 4,8 milliards de dollars pour développer la phase 11 de ce champ gazier, mais elle attend encore la « décision finale » des Etats-Unis concernant l’Iran pour concrétiser ses projets dans le pays.
L’arrivée au pouvoir du président américain Donald Trump fait craindre un durcissement de Washington à l’égard de Téhéran. Les Etats-Unis ont déjà imposé de nouvelles sanctions contre l’Iran.
Néanmoins, la conclusion en juillet 2015 de l’accord nucléaire avec les grandes puissances, a permis la levée en janvier 2016 d’une partie des sanctions internationales contre Téhéran.
L’Iran a réussi à augmenter sa production de pétrole à 3,9 millions de barils par jour (mbj) contre 2,6 mbj précédemment et de plus que doubler ses exportations pétrolières.
Téhéran cherche aussi à attirer les grandes compagnies internationales pour développer son secteur énergétique.
Début janvier, Téhéran a qualifié 29 grandes compagnies européennes et asiatiques pour participer aux appels d’offres pour le développement des champs pétroliers et gaziers du pays.
Parmi ces sociétés figurent notamment le groupe français Total, l’anglo-néerlandais Shell, le néerlandais Shlumberger, l’Italien Eni, les russes Gazprom et Lukoil, les chinois CNPC et Sinopec international.
Source: Avec AFP