Le New York Times, un organe de presse radicalement sioniste, a enfin pondu une chose honnête à propos d’Israël. Le 28 mars, il a écrit:
Israël – pas le Hezbollah au Liban, ni le Hamas à Gaza, ni le gouvernement du Président Bashar el-Assad en Syrie – incite à la prochaine guerre. Bien que cela puisse être contre-intuitif pour les Israéliens et la plupart des Occidentaux, c’est Israël l’agresseur dans ces guerres frontalières, et pas ses militants islamistes ou ses brutaux ennemis syriens. [1]
Le New York Times a d’autres choses intéressantes à dire : « En attaquant continuellement la Syrie, Israël tue parfois des Syriens et des membres du Hezbollah, même s’ils n’attaquent pas Israël. Ils n’osent ni bombarder les dépôts d’armes israéliens, ni s’en prendre aux personnalités militaires israéliennes ; Israël est trop fort pour cela. » [2]
Eh bien, nous disons cela depuis pas mal de temps. Israël a provoqué la guerre en Irak, la guerre en Afghanistan [3], la guerre en Libye, la guerre en Syrie, et même la guerre contre la population civile de Gaza. [4]
Israël est le provocateur par excellence au Moyen-Orient, et les Israéliens ont d’innombrables agents et groupes de réflexion dans une grande partie de l’Ouest. American Enterprise Institute et Project for the New American Century en sont des exemples classiques.
Le régime israélien a transmis son message diabolique à ces groupes de réflexion et agents aux USA et ailleurs, et ils perpétuent à leur tour les mensonges et les inventions dans les médias. Et ces gens ne se soucient pas de qui vit ou meurt au Moyen-Orient ou en Amérique.
Ce n’est pas une spéculation. En tant que général à la retraite du Corps de Marine US et ancien commandant en chef du commandement central US, Anthony Zinni, l’a dit à l’époque : « Les néocons se foutent complètement de ce qui est arrivé à l’Irak et des répercussions. » [5] Zinni a aussi suggéré que les néocons souhaitaient voir le chaos en Irak, parce que cela créerait une diversion au Moyen-Orient. [6]
George W. Bush lui-même a été quelque peu surpris de constater que les néocons sont de connivence avec les Israéliens. Une fois, Bush a demandé à son père de définir le néoconservatisme.
« Qu’est-ce qu’un néocon ? » « Veux-tu des noms, ou une description? » a répondu le père Bush. « La description. » « Eh bien », a répondu l’ancien président US, « je vais te répondre en un mot : Israël.» [7]
Constatant la même chose, des universitaires comme Halper et Clarke, soutiennent que les néocons ont « un intérêt passionné envers les affaires d’Israël », [8] et Ginsberg confirme que le centre de focalisation des néocons est « leur attachement envers Israël ». [9]
Ici, les mots « républicain » et « démocrate » ne signifient rien, car ces partis sont tous deux utilisés pour promouvoir le programme néocons. Par exemple, le magnat juif George Soros a utilisé son argent pour faire campagne contre la course à la présidence de George W. Bush.
Pourtant, Soros a payé au moins 150 000 dollars « le travail de lobbying» de Randy Scheunemann, un Juif néocon qui a été conseiller en politique étrangère de John Mc-Cain et plus tard assistant de Sarah Palin. [10] Et Scheunemann n’a pas déçu, il a fait une grande organisation clandestine focalisée sur les intérêts juifs plutôt que des intérêts US. [11]) En bref, le néoconservativisme cherche à redéfinir les USA à son image.
Murray Friedman écrit que les néocons « diffèrent nettement des conservateurs traditionnels, comme Friedrich von Hayek et Russell Kirk. Ces derniers repensaient avec nostalgie à une Amérique pastorale de petites villes et de communautés resserrées ; les néocons, en revanche, se sentent chez eux dans le monde industriel moderne. » [12]
Il n’est donc pas tiré par les cheveux de postuler qu’Israël est un État voyou. Israël prend même le parti d’un autre État terroriste (l’Arabie Saoudite), afin de détruire un autre pays appelé Yémen. Comme Jim W. Dean l’a signalé en 2015 :
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait directement ordonné à l’armée de l’air israélienne d’envoyer des chasseurs bombardier pour les raids aériens saoudiens au Yémen.
En résumé, lentement mais sûrement, le New York Times rattrape son retard sur que nous disons depuis des années. Il a même écrit que « le Hezbollah et la Syrie sont bel et bien dissuadés d’attaquer, et si Israël, tout bonnement, le leur permettait, ils seraient fous de le faire en premier. » [14]
Le New York Times aurait dû pousser cette idée jusqu’à sa conclusion logique. Si, sans une justification sérieuse ou morale, Israël continue de prendre pour cible le Hezbollah et la Syrie, n’a-t-on pas raison de dire qu’Israël est un fauteur de troubles ?
Par Jonas E. Alexis
Sources: Veterans Today; Réseau International
[1] Larry Derfner, Israel’s Next War Is Always ‘Inevitable’, NY Times, 28 mars 2017. [2] Ibid. [3] John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt, The Israel Lobby and US Foreign Policy (New York : Farrar & Straus, 2007). [4] Henry Siegman, Israel Provoked This War, Politico, 22 juillet 2014. [5] Cité dans Andrew Cockburn, Rumsfeld: His Rise, Fall, and Catastrophic Legacy (New York : Scribner, 2007), page 186. [6] Ibid. [7] Ibid, page 219. [8] Stefan Halper et Jonathan Clarke, America Alone: The Neo-Conservative and the Global Order (Cambridge : Cambridge University Press, 2004), page 58. [9] Benjamin Ginsberg, The Fatal Embrace: Jews and the State (Chicago : University of Chicago Press, 1993), page 231. [10] Justin Elliott, Top Palin aide is on Soros’ payroll, Salon, 12 novembre 2010. [11] Voir Ron Kampea, Who Advises McCain and Obama? Jewish Journal, 28 octobre 2008. [12] Murray Friedman, The Neoconservative Revolution: Jewish Intellectuals and the Shaping of Public Policy (Cambridge : Cambridge University Press, 2005), page 121. [13] Oren Kessler, When Israel Helped Yemen’s Shiites, Politico, 21 avril 2015. [14] Ibid.