L’actualité israélo-palestinienne revient de manière soutenue sur la scène internationale. Les nouvelles syriennes et irakiennes, notamment l’enchaînement des victoires de l’axe de la résistance, permettent le retour du dossier palestinien sur la table des Nations.
Toutefois, Israël ignore toujours de façon délibérée toutes les conventions internationales. La Knesset israélienne a décrété le 6 février 2017 la construction de trois milles nouveaux logements, passant outre les condamnations de l’ONU.
Les autorités israéliennes persistent dans leur politique colonisatrice. Il convient de rappeler que la quatrième convention de Genève, notamment l’article 49, et le paragraphe 6 condamne les agissements politiques d’Israël particulièrement en matière de colonisation. Les pratiques d’Israël mettent en cause directement les Nations Unies. L’autorité de celles-ci semble obsolète, démunie de la capacité à faire respecter les résolutions établies.
De son côté, le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu multiplie ses déplacements, afin de maintenir les pressions sur le dossier palestinien. Quant au sujet de l’Iran, la presse israélienne accuse M.Netanyahu d’évoquer ce dossier, afin de détourner l’attention de l’opinion publique israélienne de ses affaires de corruption2.
Les Palestiniens multiplient également les discours, donnant une impression de désunion fondamentale entre leurs différents partis politiques.
Le discours de Mahmoud Abbas, chef de l’autorité autonome palestinienne, lors de la 34ème Assemblée Générale de l’ONU constitue un minimum vital. Le ton demeure modéré et consensuel. Les paroles de M.Abbas n’ont pas eu l’effet escompté ni en Palestine ni auprès la Communauté Internationale. Hormis certains pays occidentaux tels que l’Irlande, la Norvège ou encore la Suéde soutenant de façon affirmative et individuelle le peuple palestinien dans son combat pour la liberté, la Communauté Internationale soutient dans sa majorité l’entité sioniste, fermant les yeux sur sa politique colonisatrice.
En revanche, il serait surprenant que M.Abbas confesse au monde entier que l’autorité palestinienne est minée par les divisions internes, des luttes de pouvoir ainsi que le manque de légitimité. Pourquoi l’Autorité palestinienne ne cherche-t-elle pas à unir les rangs?
De nos jours, les malheurs du Peuple palestinien sont multiples. En premier lieu, il y a l’occupation, mais aussi la déconnexion totale des élites politiques palestiniennes de la réalité du terrain. Que ce soit l’Autorité palestinienne ou les autres partis politiques, chacun semble chercher son intérêt, parfois le plus particulier. Le Hamas est toujours en concurrence avec l’Autorité en Cisjordanie. Au même moment, le Hamas emploie toutes ses forces afin de contrôler totalement la bande de Gaza et contrer la montée en puissance du Jihad islamique soutenu par l’Iran. La lutte du pouvoir et de prestige mine la Palestine, pendant que son peuple est menacé de disparition, et que son territoire se réduit telle une peau de chagrin.
La situation est dramatique. La Palestine est au bord de l’explosion. Le torchon brûle et l’administration Trump n’arrange pas les choses. L’actuel président des Etats-Unis persiste dans la politique de ses prédécesseurs sur le dossier palestino-israélien. La ligne politique internationale des Etats-Unis ne varie pas au sujet du soutien indéfectible à l’Etat Israël.
Antoine Charpentier