La Cour de cassation de Manama a rejeté lundi une demande de libération du chef de l’opposition bahreïnie, Ali Salmane, qui purge une peine de 9 ans de prison sous prétexte d’incitation contre le régime, un des grands alliés de l’Arabie saoudite.
Le chef du mouvement Al-Wefaq, connu pour ses critiques pacifiques à l’encontre du régime, avait été condamné en juillet 2015 à 4 ans de prison pour « incitation à la haine » dans ce petit royaume du Golfe.
En mai, la Cour d’appel avait alourdi la peine à 9 ans de prison en retenant le chef d’accusation de complot contre le régime, dont cheikh Ali Salmane avait été acquitté en première instance.
La Cour de cassation a fixé sa prochaine audience au 17 octobre pour examiner le recours de la défense contre cette dernière peine.
L’arrestation fin décembre 2014 du chef de l’opposition avait provoqué des manifestations de rue et avait été condamnée par des organisations de défense des droits de l’Homme.
L’incarcération de cheikh Ali Salmane est intervenue dans le cadre d’une campagne de répression contre Al-Wefaq, le principal mouvement d’opposition pacifique, a été dissous le 17 juillet par une décision de justice sous l’accusation de « favoriser le terrorisme ».
Al-Wefaq comptait le plus grand bloc parlementaire avant la démission en février 2011 de ses députés pour protester contre la répression du mouvement de contestation qui avait éclaté à Bahreïn dans la foulée du Printemps arabe.
Depuis 2012, plus de 300 Bahreïnis ont été déchus de leur nationalité et sept d’entre eux ont été déjà expulsés, ont indiqué à la mi-septembre deux militants bahreïnis, Jawad Fairouz et Yousef Al-Mohafdha, lors d’une rencontre avec la presse à Genève.
Source: Agences