Les médias traditionnels continuent de ne pas reconnaitre que l’armée arabe syrienne, appuyée par l’armée russe, tente de déloger à Alep, comme hier à à Daraya et à Homs, des groupes terroristes affiliés notamment à al-Qaïda et étrangers à l’Etat syrien. Dire la vérité aujourd’hui, de la part de ces médias, ce serait avouer au public qu’ils les ont trompés durant 5 ans. Alors ils persistent et signent des articles totalement mensongers depuis le début d’une guerre menée par des forces extérieures contre la Syrie, qu’ils qualifient de « guerre civile ».
Dès le début de la guerre en Syrie seuls de rares journalistes allemands ont publié – dans Die Frankfurter Allgemeine Zeitung, Der Spiegel, Die Welt – quelques articles contredisant la version officielle des faits. A notre connaissance aucun autre média traditionnel, aucun de leurs journalistes ne l’a fait.
La presse internationale, Le Monde, Libération, Le Temps, pour ne citer que ceux-là, continuent de tromper le public en qualifiant de «rebelles», des forces étrangères à la Syrie qui n’ont jamais été, aux yeux des Syriens, que des gangs terroristes.
L’article de 2012, que nous reproduisons ci-dessous, fournissait, déjà à cette époque, des informations sur la guerre en Syrie qui étaient à la portée de tout journaliste [1] ne se contentant pas de répéter ce que racontait l’OSDH, une officine de propagande proche des groupes terroristes.
Exemple: le carnage de Houla [2] attribué à Assad par l’OSDH – accusation présentée comme un fait véridique par les agences de presse comme l‘AFP et Reuter – était en réalité le fait des gangs terroristes [3]. [Silvia Cattori]
Le quotidien allemand Die Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) rapporte que, selon les estimations du renseignement allemand, « près de 90 attaques terroristes » perpétrées en Syrie entre la fin de décembre 2011 et le début de juillet 2012 peuvent être attribuées à des organisations qui sont proches d’Al-Qaïda ou des groupes djihadistes. Cela a été révélé par le gouvernement allemand en réponse à une question parlementaire.
En réponse à la même question, le gouvernement allemand a admis qu’il avait reçu plusieurs rapports des services de renseignements allemands, le BND, sur le massacre du 25 mai dans la ville syrienne de Houla. Mais il a noté que le contenu de ces rapports était resté classé «en raison de l’intérêt national ». Comme beaucoup d’autres gouvernements occidentaux, l’Allemagne a expulsé l’ambassadeur de la Syrie dans le sillage immédiat du massacre, en tenant le gouvernement syrien pour responsable de la violence.
Or, au moins trois grands journaux allemands – Die Welt, la FAZ, et le tabloïd Bild – ont publié des rapports attribuant la responsabilité du massacre aux forces rebelles [aujourd’hui il est malvenu de qualifier ces gangs terroristes de « rebelles », ndlr] anti-gouvernementales ou considérant cela comme le scénario le plus plausible.
Le correspondant du Bild, Jurgen Todenhofer, a accusé les rebelles de «tuer délibérément des civils et ensuite de les présenter comme des victimes du gouvernement ». Il a décrit ce « massacre de stratégie de marketing » comme étant « parmi les faits les plus dégoûtants que j’aie jamais rencontré dans un conflit armé ». Todenhofer a également interrogé le président syrien Bachar al-Assad pour la télévision publique allemande ARD.
Dans Die Welt, Alfred Hackensberger souligne que Taldo, le sous-district de Houla où le massacre a eu lieu, était sous contrôle des rebelles, depuis décembre 2011 et se trouve dans une plaine ouverte, ce qui rend peu probable que « des centaines de soldats et de partisans d’Assad » aient pu pénétrer dans le village et commettre ce massacre.
(Une version abrégée du rapport de Hackenberger a également été publiée dans Die Berliner Morgenpost.) Hackensberger s’est rendu à Houla pour mener sa propre enquête. Il a également interviewé un prétendu témoin – identifié sous le pseudonyme de « Jibril » au monastère de Saint-Jacques à Qara en Syrie. Contrairement à un rapport paru dans le FAZ, affirmant que les victimes étaient en grande partie chiites et alaouites, Jibril a déclaré à Hackensberger que toutes les victimes étaient des sunnites, « comme tout le monde ici ». Selon ses dires, ils ont été tués pour avoir refusé de soutenir la rébellion. Jibril a ajouté que «beaucoup de gens à Houla savent ce qui s’est réellement passé », mais n’osent pas le dire craignant pour leur vie. « Celui qui dit quelque chose », a-t-il affirmé, « ne peux que répéter la version des rebelles. Raconter une autre version conduirait à une mort certaine ».
Lors d’une visite dans la région de Homs, Hackensberger a entendu des histoires similaires concernant la conduite des rebelles. Un ancien habitant de la ville de Qousseir lui a raconté que non seulement les chrétiens avaient été comme lui expulsés de la ville, mais que toute personne qui avait refusé d’inscrire ses enfants dans l’Armée syrienne libre (ASL) avait été abattue.
La source de Hackensberger tient des islamistes étrangers pour responsables de ces atrocités. « Je les ai vus de mes propres yeux », a-t-il raconté: « Les Pakistanais, les Libyens, les Tunisiens et aussi les Libanais. Ils appelaient Oussama ben Laden leur cheikh. »
Un habitant sunnite de Homs a raconté à Hackensberger comment un groupe armé a arrêté un bus : « Les passagers ont été divisés en deux groupes. D’un côté, les sunnites; de l’autre, les alaouites ». Cette même source a précisé à Hackenberger que les milices ont ensuite décapité les neuf passagers alaouites.
Le fait que le gouvernement allemand mette en avant l’intérêt national pour justifier son refus de divulguer ces informations concernant les circonstances réelles du massacre de Houla est lié à l’appui que l’Allemagne apporte à la rébellion et à son bras politique, le Conseil National Syrien (CNS).
Alors que la France, le Royaume-Uni et les États-Unis se sont manifestés comme les puissances occidentales les plus actives en soutien à la « rébellion », l’Allemagne a discrètement joué un rôle majeur dans les coulisses. Selon un nouveau rapport paru dans le FAZ, le bureau allemand des Affaires étrangères travaille avec des représentants de l’opposition syrienne au développement de « plans concrets » pour une « transition politique » en Syrie en prévision de la chute d’Assad.
Par John Rosenthal
Sources: Information clearing House; Asia Times Online; Arrêt sur Info