Sous le titre « La menace chinoise », le quotidien israélien « Yediot Aharonot » a révélé un rapport secret préparé par la Division de recherche sur les politiques du ministère israélien des Affaires étrangères, et selon lequel des milliers de Chinois sont venus en Syrie au cours des dernières années, ce qui a poussé la Chine à intervenir dans ce pays.
Selon le correspondant des affaires politiques sur le site, Itamar Eichner, le rapport a montré que des milliers de combattants chinois se battent dans les rangs des groupes armés de l’opposition, et que la Chine est profondément préoccupée par leur retour et leur influence sur la sécurité de ses citoyens et de ses intérêts dans le monde entier.
Ce qui l’a poussé ces derniers temps à accroître sa participation en Syrie, et à renforcer ses relations avec le président syrien Bachar al-Assad, car elle craint par-dessus tout que leur retour en Chine ne conduise à la déstabilisation de la sécurité dans l’Etat, selon le rapport israélien.
Le rapport du ministère israélien des Affaires étrangères a souligné aussi que la participation de dizaines de milliers de citoyens chinois dans la guerre en Syrie depuis six ans crée un besoin urgent d’assurer leur suivi et de les traquer pour se tenir informé de leurs activités.
Pékin préfère que ces combattants soient tous éliminés sur le territoire syrien, afin qu’ils ne reviennent pas en Chine.
Pour atteindre cet objectif, signale le rapport israélien, elle a été contrainte d’œuvrer aux côtés de ceux qui sont action actuellement en Syrie, et avec lesquels elle est liée d’amitié, comme la Russie, l’Iran et le gouvernement syrien.
Les Chinois auraient aussi déployé des efforts considérables afin de mettre un terme au départ des Ouïghours du pays. Nonobstant, des dizaines de milliers d’Ouïghours ont fui à travers la frontière sud, en passant par le Pakistan, pour se rendre ensuite en Turquie, puis vers la Syrie.
Selon le rapport israélien, afin de financer ce voyage, les familles Ouïghours ont vendu tous leurs biens dans le Xinjiang. En raison de leur origine turque, les autorités d’Ankara fournissaient une assistance a ceux avaient accès à son territoire. Ce qui a conduit des tensions dans les relations entre la Chine et la Turquie, toujours d’après le rapport israélien.
La coopération entre la Chine et la Syrie ne se limite pas à la lutte contre ces terroristes, mais va bien au-delà, appréhende le journal israélien. D’autant que la Chine est intéressée à participer à la reconstruction de la Syrie, tant que ceci sera possible.
Le président syrien a déclaré que de nombreux experts chinois se trouvent déjà sur place.
Une présence qui ne semble pas plaire aux Israéliens. La récente visite de leur Premier ministre Benjamin Netanyahu à Pékin en témoigne. Et ce rapport ci-dessus du ministère des AE aussi.