L’Américain Robert Francis Prevost, 69 ans, devenu, le jeudi 8 mai, Léon XIV, est le premier pape originaire des États-Unis de l’Histoire.
Voici le portrait du nouveau pape Léon XIV, qui succède au pape François, décédé en avril dernier.
Né le 14 septembre 1955 à Chicago, Mgr Prevost a passé deux décennies au total au Pérou, où il a mené une oeuvre missionnaire et est devenu archevêque-évêque émérite de Chiclayo, dans le nord du pays.
Mais il a aussi la réputation, au sein de la Curie, le gouvernement du Vatican, d’être un modéré capable de concilier des points de vue divergents.
Cet homme était considéré comme l’un des favoris pour succéder au pape François, qui l’avait placé à la tête du puissant ministère chargé des nominations de évêques.
«Le moins américain des Américains»
Le quotidien italien La Repubblica l’avait décrit comme «le moins américain des Américains» en raison de son ton modéré.
Sa connaissance profonde du droit canon l’a aussi rendu rassurant aux yeux des cardinaux conservateurs aspirant à une attention plus grande portée à la théologie.
Le nouveau pape a été élu au deuxième jour de ce scrutin qui s’annonçait très ouvert, du fait notamment du nombre record de cardinaux présents.
Il a réuni une majorité des deux tiers, c’est à dire au moins 89 voix, sur son nom. Mais du fait du secret absolu entourant le conclave, les détails du scrutin ne sont pas connus.
Léon XIV partageait des articles critiquant Vance et Trump
Quand il n’était encore que le cardinal ou l’évêque Robert Prevost, le pape Léon XIV a partagé sur X des publications critiquant le vice-président JD Vance et le président Donald Trump, en particulier pour leurs positions anti-migrants.
Le 3 février 2025, ce compte, illustré par une photo du natif de Chicago avec le défunt pape François et dont l’authenticité a été confirmée par le Vatican, renvoie vers un article ainsi titré : « JD Vance a tort: Jésus ne nous demande pas de hiérarchiser notre amour pour les autres. »
Le texte, publié sur le site National Catholic Reporter, fait référence à des propos du vice-président américain justifiant la politique anti-immigration très dure du gouvernement Trump par une référence à la doctrine catholique.
Le dernier message sur X du compte du nouveau chef de l’Eglise catholique, le 14 avril, renvoie vers le texte d’un évêque auxiliaire de Washington, d’origine salvadorienne. Ce prélat, Evelio Menjivar, y critique durement la politique d’expulsions massives du gouvernement américain.
Le 4 septembre 2017, il a ainsi répercuté un message critiquant l’utilisation par Donald Trump, alors dans son premier mandat, du terme « bad hombres » (« mauvais hommes ») pour désigner des immigrés, un vocabulaire propre à encourager « le racisme et le nativisme ».
Source: Médias