Harvard a déposé, le lundi 21 avril, une plainte fédérale contre l’administration Trump, accusant le gouvernement d’utiliser le financement de la recherche comme levier pour imposer des changements majeurs à l’institution.
La prestigieuse université américaine conteste le gel de 2,2 milliards de dollars de subventions et un milliard supplémentaire qui serait également menacé.
Selon la plainte de 51 pages, le gouvernement tenterait de « micromanager » l’université en exigeant un contrôle fédéral sur le contenu académique, les décisions de personnel et le filtrage idéologique des étudiants internationaux.
« Le marché proposé à Harvard et aux autres universités est clair : permettez au gouvernement de micromanager votre institution académique ou mettez en péril la capacité de l’établissement à poursuivre des avancées médicales, des découvertes scientifiques et des solutions innovantes », déclare l’équipe juridique de Harvard dans sa plainte, citée par les médias israéliens.
L’université affirme que les conditions fixées dans les lettres envoyées par les agences fédérales les 3 et 11 avril violeraient ses droits garantis par le Premier Amendement et le Titre VI de la Loi sur les droits civils.
Cette action en justice suit l’annonce par le gouvernement fédéral du gel de 2,2 milliards de dollars de financement, justifié par l’échec de Harvard à lutter contre le soi-disant antisémitisme sur le campus.
La plainte vise plusieurs agences fédérales dont les Départements de l’Éducation, de la Justice, de l’Énergie et de la Défense, ainsi que la NASA et la National Science Foundation.
Harvard, comme d’autres universités américaines, a connu une recrudescence de manifestations contre la guerre génocidaire israélienne à Gaza qui a couté la vie à plus de 51000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants.