L’Arabie saoudite et le Soudan ont annoncé vouloir organiser pour la première fois des manœuvres aériennes conjointes qui impliqueront des dizaines de chasseurs « F-15 », de « Eurofighter » et de » MiG ».
Les deux pays qui participent depuis mars 2015 aux frappes aériennes incessantes contre le Yémen affirment avoir l’intention de tenir ces exercices aériens au plus tard cette semaine. Il s’agit d’un geste sans précédent du gouvernement de Khartoum après la rupture de ses relations avec l’Iran et son rapprochement avec l’Arabie saoudite.
Selon l’AFP, le chef d’état-major adjoint de l’armée soudanaise, Salaheddin Abdel Khaled affirme que les exercices aériens en question se dérouleront du 29 mars au 12 avril dans le nord de la capitale soudanaise, Khartoum. Des centaines de militaires des forces aériennes saoudiennes et soudanaises prendront part à cette manœuvre qui se veut, selon les analystes, « un coup de propagande » pour marque » la distance prise par le Soudan avec l’axe de la Résistance ».
Selon cette source, « les exercices ont été planifiés depuis un an et visent essentiellement à développer les capacités opérationnelles des armées de l’Air des deux pays, l’objectif étant de mieux coopérer et de perfectionner nos tactiques ».
Les exercices aériens en question se dérouleront par ailleurs non loin des frontières égyptiennes, une Égypte qui s’est refusée jusqu’ici à prendre part à l’agression saoudienne contre le Yémen.
Plus de 24 chasseurs « MiG-29″, » Sukhoï », « F15 » et « Eurofighter » participent à ces exercices. L’AFP fait remarquer que « les relations entre le Soudan et l’Arabie saoudite se sont renforcées depuis 2015 quand Khartoum a annoncé la rupture de ses relations avec l’Iran », quitte à massacrer la population yéménite.
L’Arabie saoudite a lancé le 25 mars 2015 une vaste offensive contre le Yémen qui reste encore aujourd’hui stérile en matière d’impacts stratégiques. Cette guerre largement soutenue par les États-Unis et Israël a fait jusqu’ici plus de 12.000 morts et des milliers de blessés. Le pays, victime d’un blocus aérien, terrestre et maritime, risque la famine. 7 millions de Yéménites dont de nombreux enfants souffrent de malnutrition.
PressTV