Le ministre israélien des Affaires stratégiques et de la Sécurité publique, Gilad Erdan, souhaite recueillir des informations sur les citoyens israéliens impliqués dans la promotion et le soutien des mouvements de boycotts contre « Israël », rapporte lundi le quotidien israélien Haaretz, cité par la chaine de télévision israélienne i24.
Plusieurs responsables israéliens, proches du dossier, ont indiqué qu’Erdan essaye de faire avancer son initiative depuis plusieurs mois.
D’après les premières informations, le ministre souhaiterait recueillir les informations via des sources dites ouvertes telles que les médias, internet et les réseaux sociaux.
Il a par ailleurs déjà mis en place une unité de renseignement pour recueillir des informations sur les activistes étrangers du BDS.
Légal ?
Cependant, le procureur général Avichai Mendelblit s’est opposé avec véhémence à la proposition d’Erdan, arguant que le ministère des Affaires stratégiques n’a pas l’autorité légale de recueillir des informations sur les citoyens israéliens même si ces dernières proviennent de sources ouvertes.
Erdan a toutefois précisé que son intention n’était pas de recueillir des informations sur des masses d’individus, mais uniquement des militants « importants » du BDS.
Néanmoins, d’après Mendelblit, le seul organisme habilité à recueillir ce type d’informations sur les Israéliens est le Shin Bet (renseignements intérieurs).
L’initiative d’Erdan est la dernière d’une série de démarches de son ministère contre les militants du BDS.
Au mois d’août dernier, en coordination avec le ministre de l’Intérieur, Arye Dery, Erdan avait mis en place une équipe pour empêcher les activistes étrangers du BDS d’entrer en « Israël » et expulser ceux présents sur le sol israélien.
En décembre, Erdan a même suggéré au ministre israélien des Finances, Moshe Kahlon, de constituer un comité chargé d’établir une liste noire d’entreprises, d’organisations, et même de personnes en faveur des boycotts contre « Israël » et de les sanctionner.
Source: Sites