Les autorités australiennes ont refusé à l’ancienne ministre israélienne Ayelet Shaked, d’obtenir un visa pour participer à une conférence par crainte qu’elle « incite à la discorde » parmi les Australiens.
L’ancienne ministre de droite s’est vu interdire l’entrée dans le pays en vertu de la loi australienne sur les migrations, qui permet de refuser un visa si le demandeur est susceptible de « vilipender les Australiens » ou « d’inciter à la discorde » dans la communauté locale, a rapporté le journal The Australian, cité par le quotidien israélien Haaretz.
La loi australienne interdit l’entrée à toute personne » qui dénigre une partie de la société australienne ou qui incite à la sédition « .
Shaked qui a été ministre de l’Intérieur de 2021 à 2022 ainsi que ministre de la Justice de 2015 à 2019 est connue pour son soutien aux colonies illégales en Cisjordanie occupée, elle est une ancienne membre du parti Nouvelle droite à la Knesset.
Elle devait participer à une conférence sur la sécurité, organisée par le Conseil des affaires australiennes/israéliennes et juives et Strategic Analysis Australia, pour discuter des questions de défense et de sécurité.
Le ministère australien, citant la loi sur les migrations, a déclaré que cette décision ne peut faire l’objet d’un appel en vertu de la loi australienne.
Shaked qui avait déjà obtenu un visa en 2023 afin d’assister à un événement israélien en Nouvelle-Galles du Sud a fustigé le gouvernement comme étant « anti-israélien et extrêmement pro-palestinien », déclarant à la chaîne israélienne Channel 12 que « pour des raisons politiques et parce que je m’oppose à un État palestinien, [le gouvernement] m’a interdit de m’engager dans un dialogue stratégique entre Israël et l’Australie. Ce sont des jours sombres pour la démocratie australienne – ce gouvernement a choisi le mauvais côté de l’histoire. »
La semaine dernière, rapporte le Haaretz, le représentant de l’Australie aux Nations Unies a changé de position par rapport à la position précédente de son pays sur la Palestine en votant en faveur d’un projet de résolution soutenant la souveraineté palestinienne sur ses ressources naturelles et d’un second exigeant une compensation d’Israël pour une marée noire provoquée par ce pays au Liban pendant la deuxième guerre du Liban. L’Australie s’était auparavant abstenue ou avait voté contre la première résolution et s’était opposée à la seconde, selon Haaretz.
En juillet, l’Australie a imposé des sanctions à sept Israéliens pour leur implication dans des violences contre des Palestiniens de Cisjordanie.
Un mois auparavant, le ministre des Affaires étrangères du pays avait évoqué une possible reconnaissance d’un État palestinien, déclarant : « Reconnaître un État palestinien – un État qui ne peut exister qu’aux côtés d’un Israël sûr – n’offre pas seulement au peuple palestinien une opportunité de réaliser ses aspirations, cela renforce également les forces de paix et sape l’extrémisme. Cela sape le Hamas, l’Iran et les autres mandataires destructeurs de l’Iran dans la région. »
Source: Médias