Le haut responsable du Hamas, Khalil al-Hayya, a accusé l’occupation israélienne de permettre le vol de l’aide humanitaire à Gaza, affirmant que de tels actes sont réalisés “avec sa pleine connaissance et sa bénédiction”.
Dans une interview pour Al-Aqsa TV, M. al-Hayya a développé la réponse du Hamas à la proposition de l’Egypte de former un comité administratif pour Gaza. Il a expliqué que “le mouvement Hamas s’est engagé de manière responsable sur la proposition de l’Égypte, avec des avancées substantielles vers la réalisation d’un consensus”.
Il a également souligné le soutien continu de l’Égypte pour faciliter la formation d’un comité chargé de superviser toutes les affaires de la bande de Gaza.
À propos des opérations de l’occupation israélienne, M. al-Hayya a déclaré :
“L’occupation a dévasté la zone sud le long de la frontière égyptienne et intensifie ses initiatives pour étendre l’axe de Netzarim afin de protéger ses effectifs contre les opérations de la Résistance.”
Il a également commenté les images récemment publiées du Premier ministre de l’occupation israélienne Benjamin Netanyahu sur l’axe de Netzarim, les décrivant comme relevant de la “frime”.
Les initiatives de négociation d’un cessez-le-feu
Abordant les négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, M. al-Hayya a noté que “des initiatives sont en cours pour faire avancer le dossier”, soulignant la flexibilité du Hamas à cet égard. Il a annoncé que la Résistance palestinienne était “prête à mettre en œuvre l’accord du 2 juillet 2024 (proposé par le président américain Joe Biden) et la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, mais Netanyahu y fait obstacle pour des raisons politiques”.
Cependant, M. al-Hayya a souligné que la dernière proposition américaine “ne parle pas de l’arrêt de la guerre ou du retour des déplacés, mais se concentre uniquement sur le retour de certains prisonniers israéliens”.
Il a réaffirmé la position ferme de la Résistance en déclarant : “Nous disons à Netanyahu que sans arrêt de la guerre, il n’y aura pas d’échange de prisonniers”.
Au milieu du génocide en cours à Gaza, M. al-Hayya a exprimé sa frustration, affirmant :
“Il est inconcevable que les nations arabes et islamiques, avec toutes leurs ressources, ne puissent pas contraindre l’ennemi à arrêter la guerre”.
Sans concessions, pas d’accord sur les captifs de Gaza, disent les officiels à Netanyahu.
Un haut responsable de la sécurité israélienne a souligné dimanche dernier qu’Israël doit adopter une approche plus souple concernant un retrait potentiel de Gaza et la fin de la guerre, afin d’obtenir un accord pour la libération des otages détenus dans l’enclave palestinienne, a rapporté le site web israélien Ynet news.
Il a souligné que cette nouvelle tentative fait suite à l’enlisement des négociations, incitant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à convoquer son cabinet pour consultation.
Selon Ynet news, la réunion de haut niveau, à laquelle participent le ministre de la Sécurité Israël Katz, le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa’ar, le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, le ministre des Finances Bezalel Smotrich et le ministre de la Police Itamar Ben-Gvir, témoigne des profondes divisions au sein du gouvernement.
Smotrich et Ben-Gvir, opposants farouches à tout accord visant à mettre fin à la guerre, ont prévenu qu’ils pourraient dissoudre la coalition si un tel accord était conclu, a indiqué le journal.
Il mentionne que les responsables de la sécurité estiment que sur les 101 captifs détenus à Gaza depuis plus de 400 jours, seuls 51 sont encore en vie, et avertissent Netanyahu que sans concessions israéliennes significatives, aucun accord n’est probable, mettant en danger les prisonniers restants.
Les initiatives de relance des négociations sont également influencées par les développements régionaux et l’élection de Donald Trump pour un second mandat en tant que président des États-Unis, a ajouté Ynet news.
Trump a fait passer des messages indiquant qu’il souhaite finaliser un accord d’échange de prisonniers avant d’entrer à la Maison Blanche en janvier. Pendant ce temps, Netanyahu préfère parvenir à un accord maintenant, avant que le président américain élu ne prenne ses fonctions, craignant que Trump ne lui impose la fin de la guerre, a mentionné le site d’information.
Il a révélé que le chef du Shin Bet, Ronen Bar, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, et le directeur du Mossad, David Bar, se sont récemment entretenus avec le ministre de la Sécurité, Katz, afin d’évaluer les stratégies de reprise des pourparlers.
Selon Ynet news , les discussions ont permis d’explorer toutes les options pour donner à Israël un nouvel élan et parvenir à un cessez-le-feu et à un échange de prisonniers sous couvert de récupérer les otages.
Selon le média, les responsables s’accordent à dire qu’il est peu probable que le Hamas accepte un quelconque accord sans un retrait complet des troupes israéliennes et la fin de la guerre.
Il affirme également que si le Qatar a pris publiquement ses distances avec le processus de médiation, il reste discrètement engagé.
En outre, l’Égypte participe activement aux négociations, et Israël étudie la possibilité d’impliquer la Turquie dans les discussions, note le site d’information.
Source : Spirit Of Free Speech