Le palestinien Ibrahim Matar a blessé lundi matin à l’arme blanche deux garde-frontières israéliens près d’une des entrées de la vieille ville de Jérusalem AlQuds occupée. L’auteur de cette opération de résistance a pénétré dans un poste de garde-frontières de l’occupation où il a blessé deux d’entre eux. Un des garde-frontières a été sérieusement blessé tandis le deuxième était plus légèrement atteint, selon la police d’occupation.
Les forces d’occupation ont ouvert le feu sur Matar qui a succombé à ses blessures, rapporte le site palestinien Paltoday.
Les forces d’occupation ont aussitôt bouclé la région, interdisant aux fidèles de se rendre à la mosquée d’AlAqsa pour effectuer la prière du matin.
Les soldats de l’occupation ont également pris d’assaut la région de Jabal Mokaber, à l’est de Jérusalem AlQuds occupé, d’où est originaire le martyr Matar, âgé de 25 ans, rapporte le site Arabs48.
Les forces d’occupation ont détenu le père, la mère ainsi que le frère du martyr. Des affrontements ont alors éclaté, opposant les jeunes et les écoliers de Jabal Mokaber aux forces d’occupation qui ont tiré des gaz lacrymogènes sur les protestataires.
Depuis le 1er octobre 2015, la Cisjordanie a été, avec AlQuds et les territoires occupés en 1948, le théâtre d’une vague d’opérations de résistance individuelles qui ont fait plus de 40 morts israéliens, selon l’AFP. Par contre, 255 Palestiniens qui sont des auteurs ou auteurs présumés d’opérations anti-occupation sont tombés en martyre.
La police palestinienne réprime des sympathisants d’un martyr
Par ailleurs, les forces de sécurité palestiniennes ont dispersé dimanche par la force un rassemblement devant un tribunal qui juge cinq Palestiniens, dont l’un est tombé en martyre en début de semaine suite à une bataille de deux heures avec les forces d’occupation en Cisjordanie occupée.
Les forces de l’ordre ont fait usage de « matraques et de gaz lacrymogène contre des militants et des journalistes lors d’un rassemblement pacifique contre le jugement de Bassel al-Aaraj », a indiqué un groupe d’ONG des droits de l’Homme dans un communiqué.
La police a indiqué que les participants au rassemblement avaient « bloqué la route devant le tribunal » et qu' »ils ont refusé d’obtempérer quand les forces de l’ordre leur ont ordonné de dégager le passage, les forces se sont alors déployées conformément à la loi ».
Bassel al-Aaraj est tombé en martyre il y a une semaine. Il a été tué après des affrontements avec l’armée d’occupation qui avait pénétré dans la nuit en plein coeur de la ville de Ramallah, où siège l’Autorité palestinienne et où les forces israéliennes n’ont théoriquement pas le droit d’entrer.
Le Palestinien de 31 ans, recherché par les Israéliens, il avait également été emprisonné plusieurs mois par l’Autorité palestinienne avec quatre autres Palestiniens pour « détention illégale d’armes » et « mise en danger de la vie d’autrui ». Israël, de son côté, l’accuse d’avoir fourni des armes en vue de mener des opérations anti-occupation.
Sa mort a suscité de vives réactions chez les Palestiniens. Les murs de Ramallah se sont couverts de slogans célébrant la mémoire de ce militant, tandis que les éloges se multipliaient sur les réseaux sociaux et les médias en ligne.
Les quatre autres prévenus n’étaient pas présents au tribunal car tous ont, depuis, été arrêtés par l’entité sioniste. Le nom de Bassel al-Aaraj a été retiré dimanche de la liste des accusés, a précisé son avocat.
« Ce que nous avons subi aujourd’hui est une atteinte à nos droits, ils nous ont frappé, ils ont frappé des symboles du peuple palestinien et chaque coup qu’ils ont porté est un coup contre le martyr Bassel », a lancé son père, Mahmoud al-Aaraj dans l’après-midi lors d’une conférence de presse improvisée à la suite de la dispersion.
Mohannad Karajeh, l’un des avocats défendant les cinq Palestiniens, a annoncé qu’il déposerait une plainte au nom de 12 participants ayant subi des violences.
Le Syndicat des journalistes palestiniens a réclamé que les responsables de la sécurité rendent des comptes, dénonçant des « agressions honteuses ».
Source: Divers