Un double attentat dans la vieille ville de Damas a fait samedi des dizaines de tués, en majorité des pèlerins chiites irakiens, une des attaques les plus sanglantes ayant frappé la capitale syrienne en six ans de guerre.
Les attentats ont eu lieu dans le parking de bus du cimetière Bab Al-Saghir, dans le vaste quartier de Chaghour situé au sud-est de la capitale. Là aussi 
se trouve aussi un site historique rappelant l’épopée de Karbala. Selon l’AFP, le secteur de l’attentat est situé dans une zone où se trouvent de nombreux mausolées chiites, considérés comme des lieux de pèlerinage, mais aussi des mausolées sunnites.
La version des faits différents d’un média à l’autre.
Selon l’agence syrienne officielle Sana, deux terroristes ont fait exploser deux engins piégés sur le lieu de l’attentat alors que Média de guerre rend compte que deux kamikazes ont fait exploser leurs ceintures piégées en un intervalle d’un quart d’heure.
Plusieurs bilans ont aussi été donnés : Sana fait état de 33 tués et l’OSDH avance un bilan d’au moins 46 morts. Et la télévision d’Etat syrienne a rapporté de son côté 40 morts et 120 blessés.
Le ministère irakien des Affaires étrangères a fait état d’une quarantaine de ressortissants tués et de plus de 100 blessés.
Selon le ministre syrien de l’Intérieur Mohammad al-Chaar, l’attaque a visé « des pèlerins de différentes nationalités arabes ». « Le but était juste de tuer », a-t-il dit.
Selon l’AFP, la chaîne de télévision syrienne a montré des images de plusieurs bus blancs dévastés, avec des vitres brisées et des soutes éventrées. D’autres ont été en partie carbonisés.
Au sol, pêle-mêle des chaussures, des lunettes, et des chaises roulantes à côté de flaques de sang.
L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat.
Au cours des dernières années, plusieurs attentats sanglants ont visé le mausolée de Sayeda Zeinab, la petite fille du prophète Mohammad (s) et qui est également un haut lieu de pèlerinage des chiites et des sunnites près de Damas.
La plupart des attentats ont été revendiqués par des groupes takfiristes wahhabites.
Source: Divers
