Jour après jour, il semble clair que le flux de sympathie mondiale pour « Israël » diminue, de sorte que l’entité occupante se retrouve peu à peu isolée sur la scène mondiale, en raison de son agression contre la bande de Gaza. Tout cela se produit alors « qu’Israël » fait face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice et que le spectre des mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale se profile.
Dans ce contexte, la chaîne américaine CNN a estimé que « la décision de la Cour internationale de Justice met en évidence l’isolement croissant d’Israël ».
La décision de la Cour internationale de Justice, qui ordonne à l’occupation de mettre fin à l’attaque sur Rafah et d’ouvrir le terminal, intervient quelques jours après que la Cour pénale internationale a demandé l’émission de mandats d’arrêt contre le Premier ministre du gouvernement d’occupation, Benjamin Netanyahu, et le ministre de la Sécurité du gouvernement d’occupation, Yoav Galant.
Yossi Michelberg, chercheur associé au programme Moyen-Orient et Afrique du Nord au groupe de réflexion Chatham House à Londres, a affirmé à CNN que « la pression internationale à laquelle « Israël » est confronté aujourd’hui est sans précédent, parce que la façon dont Israël mène la guerre est sans précédent ».
Il a ajouté que « même si certaines actions d’Israël ont toujours été critiquées, notamment en ce qui concerne l’expansion des colonies, cela se produit à une échelle différente et dans un monde complètement différent », notant que » le gouvernement israélien actuel a fait d’Israël un paria ».
À son tour, Eliav Lieblich, professeur de droit international à l’Université de Tel Aviv, a estimé que « la décision de la Cour internationale de Justice créerait une pression juridique sans précédent sur Israël et ses responsables ».
Il a souligné que la décision contre « Israël » devant les tribunaux internationaux le place « dans un isolement sévère, même parmi ses alliés, ce qui pourrait affecter sa capacité à se procurer des armes et pourrait conduire à d’autres sanctions », notant que « cela entraînerait également un fort sentiment d’isolement au sein de la société israélienne ».
Accueil arabe et international de la décision de la Cour de Justice internationale
La décision de la Cour internationale de Justice a été bie accueilli au niveau arabe et international, ainsi l’Arabie saoudite a salué la décision, soulignant « en même temps l’importance que des décisions internationales incluent toutes les régions palestiniennes, conformément aux résolutions de la légitimité internationale ».
Les ministères des Affaires étrangères égyptien et turc ont salué la décision du ministère de la Justice internationale, qui a ordonné à « Israël » de mettre fin à l’attaque militaire contre Rafah et d’ouvrir le passage à l’aide humanmitaire.
Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Al-Safadi, a salué les décisions de la Cour internationale de Justice et a écrit sur la plateforme X que « le Conseil de sécurité doit assumer sa responsabilité et mettre fin à l’impunité et aux deux poids, deux mesures d’Israël dans l’application du droit international ».
Dans une position similaire, la Malaisie a salué la décision de de la CIJ, appelant la communauté internationale à « forcer Israël à mettre en œuvre toutes ses dispositions ».
Le Hamas salue la décision de la CIJ, déplore qu’elle se limite « seulement à Rafah »
Le mouvement de résistance islamique palestinien Hamas a salué vendredi la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) ordonnant à « Israël » d’arrêter son offensive militaire à Rafah, tout en déplorant qu’elle ne concerne pas l’ensemble de la bande de Gaza.
Le Hamas « salue la décision de la Cour internationale de justice », a-t-il déclaré dans un communiqué, en ajoutant toutefois qu’il s’attendait à ce que la plus haute juridiction de l’ONU » prenne une décision pour mettre fin à l’agression et au génocide contre notre peuple dans toute la bande de Gaza, et pas seulement à Rafah », dans le sud du territoire palestinien.
« Ce qui se passe à Jabalia et dans d’autres zones du secteur n’est pas moins criminel et dangereux que ce qui se passe à Rafah », a affirmé le Hamas.
Le Hamas a appelé » la communauté internationale et les Nations unies à faire pression sur l’occupation pour qu’elle se conforme immédiatement à cette décision », en affirmant qu’elles portaient la » responsabilité historique de faire respecter le principe de la justice internationale « .
La CIJ a rendu son jugement après la demande de l’Afrique du Sud d’ordonner l’arrêt de l’offensive militaire israélienne à Gaza.
La Cour de justice internationale (CIJ), la plus haute juridiction de l’ONU, a rendu ce vendredi 24 mai son jugement après une requête de l’Afrique du Sud, qui demandait d’ordonner l’arrêt de l’offensive militaire israélienne à Gaza, accusant Israël de « génocide ». La CIJ a notamment ordonné deux mesures concernant la ville de Rafah. Israël a, de son côté, nié mettre en péril l’existence des Palestiniens à Rafah.
Dans un premier temps, elle a demandé à Israël d’« arrêter immédiatement son offensive militaire, et toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah, qui serait susceptible d’infliger au groupe des Palestiniens de Gaza des conditions d’existence capables d’entraîner sa destruction physique ou partielle ».
La CIJ a aussi ordonné à « Israël » de maintenir le passage de Rafah ouvert pour permettre un accès « sans restriction » à l’aide humanitaire, et appelé à la libération immédiate des prisonniers que le Hamas détient depuis le 7 octobre.
Les ordonnances de la CIJ, qui tranche les différends entre Etats, sont juridiquement contraignantes mais elle n’a aucun moyen de les faire respecter.
Source: Médias