Le mouvement palestinien Hamas a dénoncé vendredi le projet israélien qui reviendrait à réduire le volume des appels à la prière musulmane lancés depuis les mosquées, et a prévenu qu’une telle loi rencontrerait une farouche résistance.
Le Parlement israélien a adopté mercredi en vote préliminaire deux textes qui interdiraient l’usage des haut-parleurs dans les mosquées de Jérusalem AlQuds occupée et à l’intérieur de la ligne de démarcation de 1967.
Ismaïl Haniyeh, haut responsable du Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, a assuré vendredi que « cette décision ne passera pas ».
« Notre peuple et notre nation lanceront l’adhan (l’appel à la prière en arabe) à travers le monde entier », a-t-il dit à des journalistes après la prière hebdomadaire, indique l’AFP.
Le projet de législation indigne les musulmans. Les parlementaires israéliens qui le défendent invoquent la nuisance sonore causée par les appels à la prière répercutés par les hauts-parleurs.
L’appel à la prière est récité par le muezzin cinq fois par jour, généralement via un système de sonorisation installé sur les minarets.
Manifestation à Umm al-Fahm
La ville d’Umm al-Fahm, située dans les territoires occupés en 1948, a été le théâtre d’une grande manifestation des Palestiniens en protestation contre la loi d’interdiction de l’appel à la prière.
Cette manifestation a eu lieu suite à un appel lancé par le comité populaire de la ville. Les participants ont scandé des slogans contre cette loi discriminatoire.
Le comité populaire de la ville a par ailleurs annoncé que la violation des piliers de la religion constitue une ligne rouge à ne pas franchir : « Nous ne reculerons pas sur la défense de la mosquée al-Aqsa, de nos terres et des sacro-saints de notre religion », rapporte le site iranien francophone PressTV.
Désormais, l’appel à la prière du matin ne pourra pas se faire par des haut-parleurs dans les mosquées de la ville sainte d’AlQuds. Chaque mosquée qui contreviendra à la loi israélienne se verra imposer une amende de 1 200 dollars.
Source: Divers