L’exécutif américain a notifié, le mardi 14 mai, le Congrès qu’il allait procéder à une livraison d’armes à l’entité sioniste, une semaine après que Joe Biden a menacé de limiter l’aide militaire à son allié à propos de Rafah.
Pour la presse américaine, cette décision souligne la réticence du démocrate à s’aliéner les donateurs pro-israéliens de son parti.
L’administration Biden ne semble finalement « pas prête à creuser davantage le fossé qui la sépare du Premier ministre [israélien] Benyamin Netanyahou au sujet de l’opération à Rafah », analyse le Wall Street Journal.
Le quotidien financier a révélé mardi 14 mai que l’exécutif américain avait notifié le Congrès qu’il allait procéder à une livraison d’armes à ‘Israël’ pour environ un milliard de dollars.
D’après le journal qui cite des sources gouvernementales et parlementaires, « cette livraison inclut 700 millions de dollars de munitions pour tank et 500 millions pour des véhicules militaires tactiques ».
Cette décision qui doit encore être approuvée par les parlementaires américains, intervient une semaine après que Joe Biden a menacé de limiter l’aide militaire américaine à son allié à propos de Rafah, un avertissement inédit de la part de Washington.
Pour le Washington Post, « cette décision souligne la réticence de l’administration [américaine] à défier les donateurs pro israéliens du Parti démocrate qui ont critiqué la décision de Biden » de suspendre la livraison d’une cargaison d’armes à l’entité sioniste comprenant notamment des bombes « ayant fait de nombreuses victimes par le passé à Gaza ».
Un « chemin étroit » pour l’administration Biden
Pour le New York Times, « ce transfert potentiel d’armes illustre le chemin étroit sur lequel est engagé l’administration Biden avec Israël ».
La Maison Blanche tente d’un côté « d’empêcher une attaque contre Rafah et de limiter les pertes civiles à Gaza » et de l’autre de « continuer à fournir un allié de longue date qui, selon le président, a le droit de se défendre », souligne le quotidien américain.
Une source parlementaire a affirmé au journal que le Congrès était au courant depuis des mois de l’accord sur les armes. Elle a laissé entendre que l’administration avait simplement attendu que les parlementaires américains approuvent la gigantesque enveloppe de 95 milliards de dollars destinée à l’aide étrangère (adoptée fin avril pour l’Ukraine, ‘Israël’ et Taïwan) avant « d’aller de l’avant avec le processus de notification requis au Congrès ».
Depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza qui a couté la vie à plus de 35000 Palestiniens, les États-Unis ont rendu publiques deux ventes selon la procédure dite «d’urgence» à son allié – une procédure qui permet un envoi direct, contournant un processus de 30 jours au Congrès.
Source: Avec Courrier International