Des heurts ont éclaté entre la police et des partisans de la présidente sud-coréenne Park Geun-hye rassemblés devant la Cour constitutionnelle après l’annonce de sa destitution.
Deux personnes ont été tuées lors d’affrontements survenus dans le centre de Séoul, rapporte l’agence Yonhap. Selon le média, une des victimes avait 72 ans et aurait reçu de multiples blessures mortelles à la tête. Apparemment, il appartenait aux partisans de l’ancienne présidente. Pour le moment, aucune information n’a été divulguée sur la deuxième victime.
Les partisans de la présidente destituée ont également attaqué les journalistes qui couvraient une réunion de la Cour constitutionnelle à Séoul, rapporte l’agence Kyodo. Ils ont tenté de briser leurs caméras. Selon l’agence, l’opérateur de Kyodo, de nationalité coréenne, a été battu par plusieurs personnes. Il a été blessé à la tête.
Des médias locaux annoncent qu’on compte également « plusieurs blessés », mais leur nombre n’a pas encore été précisé, indique Sputnik.
La nouvelle a en revanche été bien accueillie dans le reste de la capitale. Selon un récent sondage, 70 % des Sud-Coréens étaient favorables à la mise à l’écart de la présidente.
La plus haute instance judiciaire de Corée du Sud a entériné vendredi la destitution de la présidente Park Geun-Hye, qui est ainsi emportée par un retentissant scandale de corruption.
Les agissements de Mme Park « ont porté gravement atteinte à l’esprit (…) de la démocratie et de l’Etat de droit », a déclaré le président de la Cour constitutionnelle, Lee Jung-Mi. « La présidente Park Geun-Hye (…) a été congédiée ».
La décision unanime des juges de la Cour, qui valident ainsi la destitution le 9 décembre de Mme Park par l’Assemblée nationale, constitue le point d’orgue politique de ce scandale à rebondissements.
Elle signifie que Mme Park doit quitter la Maison bleue, la présidence sud-coréenne, et qu’une élection présidentielle anticipée devra être organisée sous 60 jours.
Mme Park, premier chef de l’Etat sud-coréen limogé de la sorte, perd aussi son immunité présidentielle, ce qui l’expose à d’éventuelles poursuites judiciaires.
Le scandale est centré sur la confidente de l’ombre de la présidente, Choi Soon-Sil, jugée pour avoir soutiré des millions de dollars à de grands groupes industriels.
La Cour a estimé que Mme Park avait enfreint la loi en permettant à son amie de se mêler des affaires de l’Etat.
« Le président doit user de son pouvoir conformément à la Constitution et aux lois et les détails de son travail doivent être transparents, afin que le peuple puisse évaluer son travail », dit l’arrêt.
« Mais Mme Park a complètement dissimulé les ingérences de Mme Choi dans les affaires de l’Etat, les a démenties quand des soupçons ont émergé et a même critiqué ceux qui avaient émis ces soupçons ».
Source: Divers