Les factions de la résistance palestinienne ont affirmé, dans une déclaration publiée en réponse à la mission de Mohammad Moustafa de former le nouveau gouvernement palestinien, que « la plus haute priorité nationale à l’heure actuelle est de faire face à l’agression barbare israélienne sur la bande de Gaza et à la guerre d’extermination et de famine que l’occupation fait subir à son peuple ».
Dans une déclaration commune du Hamas, du Jihad islamique, du Front populaire de libération de la Palestine et du Mouvement d’initiative nationale, les factions ont ajouté que « la priorité était également de faire face aux crimes des colons en Cisjordanie et à al-Qods occupée, en particulier la mosquée al-Aqsa, outre les grands risques auxquels notre cause nationale est confrontée, le plus important étant le risque de déplacement, qui demeure toujours en vigeur ».
Les factions ont décrit la formation d’un nouveau gouvernement palestinien sans consensus national comme une « mesure formelle dénuée de tout sens », soulignant que « le souci de telles mesures et la prise de décisions individuelles par l’Autorité palestinienne renforcent la politique d’exclusivité et approfondissent les divisions ».
« Cela survient à un moment charnière de l’histoire, où le peuple palestinien et sa cause ont cruellement besoin de consensus et d’unité, ainsi que de la formation d’une direction nationale unifiée, se préparant à organiser des élections libres et démocratiques avec la participation de toutes les composantes du peuple palestinien », selon le communiqué.
Les factions ont souligné que « ces mesures témoignent de la profondeur de la crise au sein de la direction de l’Autorité et de sa séparation de la réalité, en plus du grand fossé qui la sépare du peuple palestinien, et ceci est confirmé par les opinions des la grande majorité de notre peuple, qui a exprimé une perte de confiance dans ces politiques et tendances ».
Elles ont ajouté que « le peuple palestinien a le droit de remettre en question la faisabilité de remplacer un gouvernement par un autre, et un Premier ministre par un autre, issu du même environnement politique et partisan ».
Tandis que les factions ont dénoncé « l’insistance de l’Autorité à poursuivre la politique d’exclusivité et à rejeter tous les efforts nationaux de réunification et d’unité palestinienne face à l’agression », elles ont exprimé « leur rejet de la poursuite de cette approche, qui a provoqué, et continue de causer du tort à notre peuple et à notre cause nationale ».
Face à cela, le communiqué appelle « le peuple palestinien à élever la voix haut et fort et à affronter une altération du présent et de l’avenir de notre cause ainsi que des intérêts et des droits nationaux de notre peuple ».
Les factions de la résistance palestinienne ont également appelé toutes les forces et factions nationales, en particulier le mouvement Fatah, « à prendre des mesures sérieuses et efficaces, afin de s’entendre sur la gestion de cette étape historique et charnière, d’une manière qui serve la cause palestinienne et réponde aux aspirations du peuple à s’emparer de ses droits, à libérer ses terres et ses lieux saints et à établir son État indépendant et pleinement souverain avec sa capitale al-Qods ».
Ce communiqué intervient après que le président palestinien Mahmoud Abbas a chargé Mohammad Moustafa de former le nouveau gouvernement, après la démission du gouvernement dirigé par Mohammad Shtayyeh, le 6 février.
Une source officielle avait déclaré à l’époque que « la démission était la première étape vers la formation d’un nouveau gouvernement, suivie de deux étapes qui doivent être mises en œuvre, à savoir l’arrêt de la guerre dans la bande de Gaza et, plus tard, la formation d’un consensus national pour toutes les factions palestiniennes, y compris le Hamas, afin de former un nouveau gouvernement, après avoir arrêté la guerre dans la bande de Gaza ».
Source: Médias