Selon l’agence palestinienne Quds.net, des chercheurs indépendants américains et britanniques ont estimé que 8.000 Palestiniens vont mourir au cours des six prochains mois, même si l’agression contre Gaza cessait.
Ces prévisions sombres qui proviennent des universitaires de la London School of Hygiene and Tropical Medicine et du Johns Hopkins Human Health Center aux États-Unis sont attribuées à la crise du secteur de la santé publique résultant de l’agression israélienne contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Tout en s’attendant à ce que des blessures graves infligées aux Palestiniens par les raids israéliens soient la cause de la majorité des décès supplémentaires à Gaza, si l’agression se poursuit ou s’intensifie, ils prévoient aussi des décès résultant de la malnutrition et des maladies infectieuses. Ils craignent entre autres le choléra et l’incapacité de recevoir des soins pour des maladies telles que le diabète et assurent qu’ils vont tuer des milliers de personnes.
Le rapport indique que dans le pire des cas, si le rythme des agressions s’accélère ou si une épidémie majeure survient, environ 85.750 personnes pourraient mourir d’ici début août 2024, dont 68.650 décès dus à des blessures graves.
Selon le rapport, même en cas de cessez-le-feu, environ 11.580 personnes pourraient encore mourir au cours de la même période si les épidémies exacerbent les défis liés à la réhabilitation du système d’égouts et du système de santé à Gaza et environ 3.250 de ces décès seront dus à des complications à long terme résultant de blessures graves, et 8.330 seront dus à d’autres causes.
Les chercheurs préviennent que la nature imprévisible des agressions et des épidémies signifie qu’ils disposent d’un large éventail d’estimations.
Les hôpitaux de Gaza ont été détruits à cause de l’agression, et plus de 85 % des 2. 300 000 habitants de la bande de Gaza se sont retrouvés sans abri dans un contexte d’augmentation des cas de maladie, tels que la diarrhée et la malnutrition, surtout dans les zones de réfugiés surpeuplées.
Pour sa part, le directeur du Bureau d’information du gouvernement à Gaza a mis en garde contre une véritable catastrophe humanitaire qui se profile dans la bande de Gaza, laquelle fauchera la vie à des centaines de milliers de personnes si le monde n’intervient pas.
Dans le nord de la bande de Gaza, les Palestiniens mangent de la nourriture pour animaux depuis 3 semaines, a-t-il indiqué.
Rappelant qu’avant la guerre à Gaza, plus de 500 camions de vivres entraient par jour, il indique que la famine s’aggrave considérablement dans le secteur et la décision du Programme alimentaire mondial est choquante.
Le PAM a annoncé mardi qu’il avait temporairement suspendu les livraisons d’aide alimentaire au nord de Gaza jusqu’à ce que les conditions dans l’enclave palestinienne permettent une distribution sûre. Il a déclaré dans un communiqué : « La décision de cesser de fournir de l’aide au nord de la bande de Gaza n’a pas été prise à la légère car nous sommes conscients que cela signifie que la situation là-bas va encore se détériorer et qu’un plus grand nombre de personnes risquent de mourir de faim. »
Trois agences des Nations Unies, le Programme alimentaire mondial, l’Organisation mondiale de la santé et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), ont rapporté lundi que la nourriture et l’eau potable « sont extrêmement rares et les maladies sont répandues… conduisant à une augmentation de la malnutrition aiguë à Gaza ».
Le bureau du gouvernement de Gaza a aussi averti que l’occupation veut déplacer les Palestiniens de Gaza vers l’Egypte en ciblant des installations vitales, accusant l’entité sioniste de rendre la bande de Gaza inhabitable en ciblant les installations
Source: Divers