Pendant des cérémonies organisées dans plusieurs villages du sud du Liban, des députés du bloc parlementaire du Hezbollah, « Fidélité à la résistance » ont prononcé des discours dans lesquels ils ont mis au clair les positions du Hezbollah et de la Résistance concernant la guerre en cours à la frontière avec la Palestine occupée, et surtout la dernière escalade israélienne militaire qui vise de plus en plus, ces derniers temps, des cibles civiles dans le sud du Liban.
Le député Hassan Ezzeddine
Le député du Hezbollah Hassan Ezzeddine a prononcé un discours lors de la célébration de la cérémonie d’hommage au martyr sur la voir d’al-Qods Mostafa Khodor Qassir, dans la localité de Deir Qanoune al-Naher au sud du Liban.
Une guerre, mais jusqu’à présent limitée
((Nous menons une véritable guerre réelle avec l’ennemi sioniste mais sur une géographie limitée et elle est jusqu’à présent très contrôlée. Par conséquent nous allons poursuivre la confrontation contre cet ennemi et nous allons utiliser tous les moyens qui conviennent au terrain dans le contexte de l’affrontement qui s’étend de Naqoura jusqu’aux hameaux de Chebaa.
La résistance est prête pour l’heure zéro
Nous sommes capables de dissuader cet ennemi, qui menace d’étendre la géographie de cette guerre. Il sait et il est pleinement conscient que toute aventure non calculée de sa part lui coûtera une défaite stratégique qu’il n’a jamais connue auparavant, mettra à nu son entité et le rapprochera de sa disparition. Par conséquent, il doit se rendre compte que la résistance est prête, avec toutes les capacités et les compétences qu’elle possède, pour l’heure zéro. Nous affronterons l’ennemi avec force et détermination, pour défendre notre patrie, notre peuple, notre souveraineté et de notre indépendance.
L’ennemi est au bout du chemin
L’ennemi israélien est aujourd’hui limité dans ses options et par ses dilemmes politiques, sécuritaires, économiques et militaires. Tout comme les Américains sont dans un état de crise politique, que ce soit dans leur situation intérieure ou dans leur situation régionale et internationale. Tant que la résistance contrôle le terrain, cela signifie qu’elle a le droit d’imposer ses conditions à cet ennemi, d’autant plus qu’il est aujourd’hui au bout du chemin et des combats qu’il mène.))
Le député Ali Fayyad
Le député Dr Ali Fayyad, membre du bloc de la Loyauté à la Résistance, a déclaré lors d’une cérémonie d’hommage au martyr sur la voie d’al-Qods, Khaled Mohammad al-Tamer, dans la ville méridionale de Khirbet Salam, au sud du Liban.
Des tromperies pour cacher la réalité
(( Dans la confrontation en cours contre l’ennemi israélien, de nombreuses tromperies sont encouragées pour cacher la réalité réelle, comme la description de l’opération Déluge d’Al-Aqsa, comme étant le début du problème à Gaza, et en décrivant l’affrontement à la frontière libano-palestinienne entre la résistance et les sionistes comme s’il s’agissait du résultat de l’intervention du Hezbollah pour soutenir Gaza, et aussi en présentant l’Américain comme un médiateur soucieux des civils et de la stabilité , alors qu’il rejette un cessez-le-feu à Gaza et continue de fournir des armes aux Israéliens.
La résistance ne fermera pas les yeux
Le fait de rappeler la réalité de ce qui se passe dans le sud face à l’escalade israélienne semble nécessaire, malgré que les responsables du Hezbollah ne cessent de la réitérer. En conséquence, l’ennemi israélien porte la responsabilité de l’escalade et de l’expansion en ciblant les civils, qu’elles soient humaines, comme cela s’est produit à Houla, Al-Sawwanah, et Nabatiyeh, ou contre des installations, comme cela s’est produit contre la station d’eau de Wazzani, et comme cela s’est produit hier, lorsque la zone industrielle de Ghaziyeh a été prise pour cible. Sachant que la résistance exerce initialement son rôle dans le domaine militaire et contre des cibles et des sites militaires, et concentre toujours son attaque sur des cibles militaires. Mais la résistance qui ne veut pas l’expansion de la guerre, ne fermera pas les yeux devant toute escalade ou expansion qui affecte les civils libanais ou des cibles libanaises, dans n’importe quelle région libanaise.
Une banque d’objectifs se prépare
Chaque attaque israélienne est enregistrée dans les archives de la résistance, qu’elle soit grande ou petite, et la résistance déterminera sa réponse dans le cadre d’une très grande banque d’objectifs en termes de quantité et de qualité, selon ses estimations et calculs dans la gestion de la bataille. Comme cet ennemi est devenu persistant, frénétique et déséquilibré, la résistance est prête à toutes les possibilités, y compris la possibilité que la confrontation échappe à tout contrôle et à toute règle. Par conséquent, les alliés de l’ennemi, ceux qui lui fournissent des armes et lui assurent une couverture politique et une protection au sein des institutions internationales, ou qui engagent des médiations pour empêcher une escalade ouverte, doivent exercer une pression efficace et effective sur les Israéliens pour mettre un terme à son imprudence et à sa mauvaise appréciation de la situation.
Quiconque veut jouer un rôle actif et constructif doit agir sur ce plan. Le second plan, le plus important, est de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la guerre contre Gaza. Ce qui rétablirait la situation à son niveau normal, sur toutes les arènes au niveau régional.))
Le député Hassan Fadlallah
Le discours du député Hassan Fadlallah pendant la célébration de la commémoration du martyr sur la voie d’al-Qods Mohamad Ali Darwiche, dans le village Mahalleht al-Hoche su sud du Liban :
Des équations fixes et des équations à établir
((L’ennemi israélien dépasse les bornes parfois dans ses raids, dont le plus récent a eu lieu à Ghaziyeh, et qui n’a rien à voir avec ses affirmations selon lesquelles ce raid est une réaction au tir de drone sur la région de Tabarayya (Tibériade). Ce qui s’est passé fait partie de l’agression contre notre pays et la résistance traite chaque attaque de manière appropriée. Il (l’ennemi) sait qu’elle l’affronte et lui riposte et lorsqu’il affecte les civils, ses colonies ne seront pas sûres. Nous avons des équations fixes que nous allons établir à partir de maintenant et à l’avenir, afin que le sud reste protégé.
C’est la plus longue guerre.
Aujourd’hui, les forces de la résistance mènent la plus longue guerre contre cette entité sioniste depuis 1948, et qu’elle n’est toujours pas en mesure de trancher rapidement, comme elle avait l’habitude de le faire dans ses guerres. Elle n’a pas pu atteindre ses objectifs à Gaza ni au Sud-Liban, elle ne pourra y parvenir à aucun moment. Il est temps que la bataille soit tranchée, sachant que l’entité sioniste n’est pas toute seule dans le combat. Tous les pays qui la soutiennent avec leurs technologies, leurs armes, leurs experts, leurs officiers et leurs satellites y participent aussi. Après quatre mois, cet ennemi est toujours incapable d’annoncer qu’il contrôle une seule zone de Gaza, ce qui est en soi une persévérance légendaire et historique pour la résistance et le peuple palestinien.
Au Liban, toutes les menaces israéliennes n’ont fait reculer aucun combattant, ni fait plier ou craindre les dirigeants de cette résistance. Toutes les intimidations et pressions exercées sur le Liban ont pour but de réconforter l’ennemi afin qu’il puisse faire ce qu’il veut à Gaza.
L’ennemi ne doit pas remporter la guerre
Les combats dans le sud visent à protéger et à défendre le Liban et à renverser les plans de l’ennemi israélien, ainsi qu’à soutenir le peuple palestinien à Gaza. Car il est dans le plus grand intérêt du Liban, avant tout autre pays, que l’ennemi n’emporte pas la guerre à Gaza, et que ses objectifs là-bas ne soient pas atteints. Faute de quoi, (ce qui est prévu) a minima est que le peuple palestinien soit déplacé, ce qui changera la composition du Liban, en plus du fait qu’il en découlera la liquidation de la cause du peuple palestinien. En outre, hormis nos combats, après le Déluge d’Al-Aqsa, l’ennemi se préparait à une frappe préventive de part et d’autre. Il a laissé entendre par l’intermédiaire des envoyés internationaux qu’il voulait imposer des conditions dans le sud, parce que ses colons craignent la résistance à la frontière.
La résistance le dit ouvertement : l’ennemi israélien ne pourra imposer ses conditions au Liban, ni à son sud, ni à notre résistance, ni à notre Etat, car il est en position du vaincu, et notre pays est en position de force. Notre résistance, grâce à ses sacrifices, à notre peuple, à sa fermeté et le prix qu’il paie, est celle qui sera victorieuse dans cette guerre.
L’ennemi a besoin de temps pour s’avouer vaincu
Les objectifs militaires de la guerre ont échoué, et tout ce que l’ennemi fait maintenant, c’est tuer, détruire et bombarder. Tous les objectifs qu’il proposait n’ont pas été atteints, et la résistance à Gaza continue de se battre à l’intérieur du territoire (Gaza), dans les villes et camps, et maintenant il menace Rafah. Mais son sort à Rafah ne sera pas meilleur que celui à Khan Younes.
Au Liban non plus, l’ennemi n’a rien obtenu, malgré les menaces proférées ouvertement de lancer une guerre vaste et globale. La réponse de Sayed Nasrallah a été que notre équation « de Kiryat Shmona à Eilat ». Raison pour laquelle, dans cette guerre a besoin, l’ennemi a besoin d’un certain temps pour s’avouer qu’il n’est pas capable d’imposer ses conditions ou d’atteindre ses objectifs.))
Source: Al-Manar