Les négociations entre « Israël » et le Hamas pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza n’ont « pas été très prometteuses ces derniers jours », a admis samedi à Munich le Premier ministre qatari.
« Nous resterons toujours optimistes. Nous continuerons à pousser. Nous ferons de notre mieux pour nous rapprocher » d’un accord, a ajouté Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, dont le pays est très actif depuis des mois, avec les Etats-Unis et l’Egypte, pour obtenir un arrêt des combats.
Ben Abdul Rahman a poursuivi, en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité, que « le scénario qui a prévalu ces derniers jours n’était pas très prometteur dans les négociations », ajoutant que « si nous parvenons à définir un accord humanitaire dans l’accord, nous pourrons surmonter les obstacles ».
Il a également souligné que « la guerre doit cesser aujourd’hui, même sans conditions préalables », notant que » la provocation israélienne et la violence des colons représentent un problème ».
Riyad : l’accent est actuellement mis sur le cessez-le-feu
Pour sa part, le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhan a déclaré lors de la même conférence que « la seule voie vers la sécurité et la stabilité dans la région nécessite la création d’un État palestinien ».
En réponse à une question sur la normalisation avec « Israël », Ben Farhan a déclaré : « L’accent est actuellement mis sur un cessez-le-feu et la fourniture d’aide à Gaza ».
Il a également estimé que « la normalisation avec Israël dépendait de l’initiative de paix arabe », indiquant « qu’il n’y a aucune relation avec lui ».
Le Caire : Nous ne considérons aucun endroit sûr pour les civils à Gaza
À son tour, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré : « Toute opération militaire globale à Gaza aura des répercussions humanitaires catastrophiques ».
Il a noté que « parler de la construction d’un mur à la frontière égyptienne avec Gaza n’est qu’une hypothèse, et nous effectuons uniquement des opérations de maintenance », soulignant que « Le Caire n’a pas l’intention de préparer des lieux sûrs pour les civils à Gaza ».
Hier, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a affirmé dans son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité que « toute attaque contre Rafah serait dévastatrice pour les 1,5 millions de Palestiniens de la ville », ajoutant que « rien ne justifie l’action collective israélienne punitive contre les habitants de Gaza ».
Hier, les activités de la Conférence de Munich sur la sécurité, dans sa soixantième édition, ont débuté dans un contexte de défis de sécurité mondiaux, pour discuter de la crise en cours en Ukraine et des plans « d’Israël » pour une éventuelle attaque terrestre contre Rafah.
La conférence a reçu plus de 50 chefs d’État et de gouvernement, une soixantaine de ministres des Affaires étrangères, plus de 25 ministres de la Défense, en plus de nombreux autres représentants politiques et militaires, et des centaines d’experts et de journalistes dans l’édition de cette année, qui se poursuit jusqu’au 18 février.
Source: Médias