Le conservateur François Fillon a remporté son bras de fer avec son camp et réussi à imposer sa candidature à la présidentielle en France, après avoir surmonté plusieurs tentatives de le faire renoncer.
« Il les a eus », titrait ainsi en Une mardi Le Parisien/Aujourd’hui en France, résumant le sentiment général de la presse quotidienne française.
« François Fillon a gagné son bras de fer », selon Ouest-France, il a remporté « la bataille tactique », selon l’Alsace, deux des principaux quotidiens régionaux français.
A l’issue d’une réunion de crise, lundi en fin d’après-midi, le comité politique du parti Les Républicains a ainsi réitéré « à l’unanimité son soutien » à M. Fillon, après la crise provoquée par l’affaire des emplois présumés fictifs des proches de François Fillon.
« Les Républicains sont rassemblés et déterminés autour de François Fillon », a déclaré le président du Sénat, Gérard Larcher, à l’issue de cette réunion destinée à « évaluer la situation » dans une campagne électorale totalement parasitée par ce feuilleton judiciaire qui risque de déboucher sur une inculpation du candidat.
Fillon, 63 ans, a pour sa part appelé « tous les hommes et femmes de bonne volonté à se rassembler » autour de lui. « Je prendrai des initiatives sur la constitution d’une équipe qui fasse appel à tous les talents », a-t-il promis.
« Nous avons perdu trop de temps en discussions vaines, laissant le champ libre à l’extrême droite et aux candidats de la gauche qui se frottent les mains en contemplant notre désunion », a-t-il affirmé, selon le texte de sa déclaration communiqué à la presse.
Conforté par un grand rassemblement populaire organisé dimanche à Paris, l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy a répété devant l’état-major de son parti que sa candidature était « la seule légitime ». Dimanche il avait déjà affirmé que « personne ne pouvait l’empêcher d’être candidat ».
Avec AFP