Gadi Eisenkot, ministre israélien au sein du cabinet de guerre et ancien chef d’état-major, a critiqué la gestion de la guerre à Gaza par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon le quotidien Haaretz.
Il a affirmé que le 11 octobre, ‘Israël’ était sur le point de frapper le Hezbollah, mais que le ministre Benny Gantz et lui étaient parvenus à convaincre les responsables du cabinet de guerre d’attendre.
« Je pense que notre présence sur place a empêché Israël de commettre une grave erreur stratégique », a précisé M. Eisenkot, cité par la télévision israélienne i24.
Depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza le 7 octobre, le Hezbollah lance quotidiennement des opérations contre des cibles israéliennes à la frontière du sud-Liban, en soutien au peuple palestinien à Gaza et à sa Résistance.
Pour sa part, ‘Israël’ mène des agressions contre les localités libanaises frontalières.
Conclusion d’un accord avec le Hamas sur les otages
Eisenkot a également estimé que, contrairement aux directives de Netanyahu de continuer à pilonner Gaza jusqu’à ce que les captifs soient libérés, le seul moyen d’obtenir leur libération était de conclure un accord avec le Hamas.
« Il faut dire courageusement qu’il n’est pas possible de rendre les otages vivants à court terme sans un accord », a-t-il souligné, fustigeant « tous ceux qui essaient de vendre des fantasmes au public ».
Rappelons que le Hamas a lancé une offensive surprise et massive, le samedi 7 octobre, contre les colonies de l’enveloppe de Gaza, en riposte aux agressions israéliennes continues contre le peuple palestinien en Cisjordanie occupée et à la profanation de la mosquée Al-Aqsa.
L’opération Déluge d’Al-Aqsa a entrainé la mort de 1400 colons et soldats israéliens et la capture de 200 autres, en vue de les échanger avec les milliers de Palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation.
Par contre, les autorités d’occupation se sont vengées des civils, en bombardant les quartiers résidentiels, les hôpitaux, les écoles, les mosquées et les églises à Gaza.
Au moins 24.762 Palestiniens sont tombés en martyre, dont 75% de femmes et d’enfants, selon le ministère palestinien de la Santé.