Après des incidents visant plusieurs candidats à la présidentielle française, le candidat de la droite a accusé le gouvernement de ne pas assurer les conditions nécessaires à l’exercice de la démocratie.
Le gouvernement français laisse « se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile » qui perturbe la campagne, estime François Fillon.
« En tant qu’ancien Premier ministre, en tant qu’élu de la nation, j’accuse solennellement le Premier ministre et le gouvernement de ne pas assurer les conditions d’un exercice serein de la démocratie. Ils portent une très lourde responsabilité en laissant se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile qui ne peut que profiter aux extrêmes », a écrit M. Fillon dans un communiqué de presse.
L’ex-chef du gouvernement rappelle que tous les candidats doivent avoir le droit de s’exprimer et que le gouvernement « doit prendre des mesures pour que les ennemis de la démocratie cessent de perturber la campagne présidentielle » en toute impunité.
À titre d’exemple, il évoque le meeting toulonnais d’Emmanuel Macron du 18 février « perturbé par une manifestation », ainsi que les heurts survenus le week-end dernier à Nantes lors d’un meeting de Marine Le Pen.
Toujours selon M. Fillon, « une poignée de manifestants d’extrême gauche » perturbe ses déplacements de façon quotidienne.
« Ces manifestations sont minoritaires. Les manifestants sont toujours les mêmes. Leur objectif est simple: perturber la campagne, décrédibiliser les élections, affaiblir la démocratie », constate-t-il.
« Il faut que le gouvernement assure les conditions du bon déroulement des élection, et qu’il fasse respecter l’État de droit », conclut M. Fillon.
Le premier tour de l’élection présidentielle française aura lieu le 23 avril prochain, alors que le second tour est programmé pour le 7 mai.
Avec Sputnik