Le 19 septembre devrait prendre fin l’ultimatum fixé par l’Iran à l’Irak afin de démanteler les groupuscules séparatistes iraniens qui prolifèrent dans le nord de l’Irak, dans le cadre d’un accord conclu entre les Irakiens et les Iraniens.
Selon la télévision libanaise d’information al-Mayadeen, lors d’une réunion sécuritaire entre des représentants iraniens, irakiens et kurdes irakiens, Téhéran avait fourni des preuves et des cartes sur la présence de cinq sièges de ces groupes tout au long de la série montagneuse qui sépare les deux pays.
A la tête des groupes concernés figurent les partis Komala, PJAK et le parti démocratique du Kurdistan iranien.
Un comité conjoint irako-iranien a été mis sur pied comprenant des représentants du ministère des Affaires étrangères et des deux appareils de sécurité nationale et des renseignements, en plus du ministre de l’Intérieur du Kurdistan d’Irak. Ils se sont mis d’accord sur 4 points : désarmer ces groupes, livrer à l’Iran ceux contre lesquels ont été émis des mandats d’arrêt, déployer des forces fédérales à la frontière et expulser les éléments restants vers d’autres endroits sous conditions d’assurer leur sécurité.
Plus tôt dans la journée, le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Mohammad Ashtiani, a averti que l’accord irano-irakien visant à désarmer les terroristes et à les expulser de la région du Kurdistan irakien « ne sera pas prolongé », selon l’agence iranienne Mehr.
Ashtiani a déclaré : « Il n’y aura pas de prolongation du délai spécifié et nous prendrons des mesures basées sur l’accord que nous avons conclu au moment opportun. »
Concernant les mesures prises jusqu’à présent par la partie irakienne, Ashtiani a ajouté : « Certains travaux ont été achevés, nous évaluerons la question dans les dernières heures, et nous prendrons notre décision sur la base de cette évaluation ».
Le porte-parole du commandement des opérations conjointes irakiennes, Tahsine al-Khafaji, a déclaré plus tôt que « les forces de sécurité ont entamé le processus visant à imposer la loi et l’autorité de l’État à tous les points frontaliers avec l’Iran, afin d’empêcher l’utilisation des terres irakiennes pour attaquer les pays voisins, tel que cela est dicté par la constitution irakienne ».
Pour sa part, le dirigeant de l’Union patriotique du Kurdistan, Ghiyath al-Sourji, a déclaré que l’Irak a effectivement commencé à mettre en œuvre l’accord de sécurité avec l’Iran concernant le démantèlement des groupes terroristes armés situés à la frontière irako-iranienne ».
Source: Médias