Des milliers de Nigériens se sont rassemblés le samedi 2 septembre à Niamey, la capitale du Niger, près de la base militaire française pour réclamer le retrait des forces françaises.
Contrairement aux manifestations précédentes, tenues dans le calme, cette fois-ci des militants ont renversé les barrières installées par la police devant la base française, précise la chaîne de télévision qatarie al-Jazeera. Plusieurs personnes auraient même essayé de pénétrer sur le territoire du site militaire.
« Armée française allez-vous-en de chez nous ! », pouvait-on notamment lire sur la pancarte d’un manifestant, rapporte l’AFP.
Une autre manifestation a eu lieu à Ouallam (sud-ouest) devant une base militaire, QG de l’opération anti jihadiste Almahaou, où cohabitent des soldats nigériens et français, selon des images diffusées sur la télévision nationale.
« Soldats français, nous sommes venus vous apporter un message pour vous dire que nous n’avons plus besoin de vous », a déclaré l’un des manifestants dans un mégaphone.
1500 soldats français sont stationnés dans ce pays depuis 2013 pour participer à la lutte anti-djihadiste sans pouvoir l’éradiquer.
Depuis le coup d’État du 26 juillet qui a renversé le président Mohammad Bazoum, plusieurs rassemblements ont été organisés en août pour revendiquer le départ des troupes françaises.
Fin août, lors d’un meeting à Niamey, le colonel Ibro Amadou, membre du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, auteurs du coup d’État) avait déclaré que « le combat ne s’arrêtera que le jour où il n’y aura plus aucun militaire français au Niger ».
L’ambassadeur français persona non grata
Le 1er septembre, la justice nigérienne a ordonné l’expulsion de l’ambassadeur français Sylvain Itté, selon l’Agence nigérienne de presse (ANP).
Le CNSP avait demandé le 26 août à l’ambassadeur de France de quitter le pays sous 48 heures. Injonction qui n’avait pas été respectée par le diplomate qui se trouve toujours à Niamey.
Le Président français avait soutenu le maintien de M.Itté à son poste, lors de la conférence des ambassadrices et ambassadeurs organisée à l’Élysée le 28 août. Il avait exprimé son soutien à l’intervention militaire voulue par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Sur la chaine de télévision française LCI, le chef de la diplomatie du Président déchu a fait savoir que l’organisation préparait activement une intervention militaire dans le pays.
Source: Divers