Les États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont proposé au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) nigérien, présidé par le général Abdourahamane Tiani, de se rencontrer en terrain neutre, a communiqué Abdel Fattah Moussa, porte-parole et commissaire chargé des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité au sein de la CEDEAO.
« Nous avons invité les dirigeants du Conseil militaire du Niger à nous rencontrer dans un endroit neutre », a-t-il déclaré à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera.
La menace d’une intervention plane toujours sur le Niger
La CEDEAO a également redemandé aux militaires nigériens de libérer le Président déchu Mohamed Bazoum, pour démontrer leur bonne volonté, a indiqué le porte-parole. Selon lui, l’organisation ne s’empresse pas de recourir à l’option militaire pour résoudre la crise, tout en prévenant cependant que la patience de la communauté ne sera pas éternelle.
« Nous n’avons vu aucune mesure concrète de la part de l’armée et nous n’attendrons pas éternellement », a prévenu Abdel Fattah Moussa.
Coup d’État au Niger
Fin juillet, un groupe militaire de la Garde présidentielle nigérienne a déclaré la destitution du Président Bazoum à Niamey. Les militaires ont ensuite mis en place le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, dirigé par le général Abdurahmane Tiani, chef de la Garde présidentielle. Les dirigeants des pays de la CEDEAO avaient imposé de sévères sanctions aux nouvelles autorités et exigé la libération de Bazoum, menaçant de recourir à la force.
Le 18 août, Abdel Fattah Moussa, a annoncé à l’issue d’une réunion des chefs d’état-major des forces armées de la CEDEAO, que la date exacte de l’intervention militaire au Niger avait été déterminée mais pas encore officiellement annoncée.