Le journal américain Wall Street Journal a rapporté que l’Arabie saoudite etudie une offre chinoise de construire une centrale nucléaire dans le pays.
Citant des responsables saoudiens informés du dossier, il rapporte que cette décision « vise à faire pression sur l’administration Biden pour qu’elle fasse des concessions à ses conditions, et obtenir l’aide des États-Unis dans les efforts de Riyad pour obtenir de l’énergie nucléaire ». Et de noter que Riyad cherche à « renforcer son influence au Moyen-Orient ».
Le quotidien indique que « l’aide nucléaire américaine pose comme condition que les Saoudiens acceptent de ne pas enrichir leur propre uranium, ni extraire leurs propres gisements d’uranium en Arabie saoudite ». Des conditions de « non-prolifération que la Chine n’a pas demandées », précise le WSJ.
Les discussions avec la Chine « sont un moyen pour exhorter l’administration Biden à renoncer à ses exigences de non-prolifération », insistent les responsables saoudiens concernés, selon lesquels la China National Nuclear Corp, une société d’État connue sous le nom de CNNC, « a soumis une offre de construction d’une centrale nucléaire dans la province orientale de l’Arabie saoudite, près des frontières avec le Qatar et les Émirats arabes Unis ».
Le journal a également rapporté que les responsables saoudiens « préfèrent engager la Compagnie d’électricité sud-coréenne, ou KEPCO, pour construire les réacteurs de la centrale et faire appel à l’expertise opérationnelle américaine, mais sans accepter les contrôles de prolifération que Washington exige généralement ».
Le WSJ a aussi souligné que l’Arabie saoudite a mis le développement d’un programme nucléaire « civil » comme condition de la normalisation de ses relations avec l’entité israélienne. Ainsi que l’imposition de moins de restrictions sur les ventes d’armes américaines, toujours selon les sources saoudiennes interrogées par le WSJ, lesquels considèrent qu’il s’agissait « d’un prix élevé pour un accord qu’Israël recherche depuis longtemps ».
À la mi-août, Riyad a signé 12 accords et protocoles d’accord avec un certain nombre d’entreprises et de banques chinoises dans divers domaines en marge du forum sino-saoudien tenu à Pékin.
En mars, Le royaume a adhéré à l’Organisation de coopération Shangaï
Récemment il a fait partie des 6 pays dont l’adhésion a été admise par le BRICS lors de son XVe sommet en Afrique du sud et qui entrera en vigueur en 2024.
Source: Médias