Des médias israéliens ont vilipendé ce qu’ils considèrent être un échec flagrant de l’armée israélienne dans le nord, lui reprochant de n’avoir découvert que tardivement « le vol » et « le sabotage » de caméras fixées à la frontière avec le Liban.
Selon ces médias, des forces du Commandement du Nord n’étaient pas au courant que des caméras de surveillance fixées près de la porte de Fatima, zone libanaise juxtaposant la colonie israélienne de Metula, ont été volées et d’autres sabotées le mercredi 12 juillet dernier.
Des images vidéo postées sur les réseaux sociaux libanais le 13 juillet dernier ont montré des jeunes dont certains étaient encagoulés grimper sur le mur puis sur le poteau qui portait ces cameras. Ils en ont démantelé certaines et saboté d’autres avant de prendre la fuite.
أظهر مقطع فيديو متداول لحظة قيام شباب من لبنان بانتزاع كاميرات مراقبة إسرائيلية عند « بوابة فاطمة » الحدودية.#لبنان #إسرائيل #الحدود_اللبنانية #بوابة_فاطمة #كاميرا #ماذا_بعد؟ pic.twitter.com/mRX6r1vt7C
— ماذا بعد؟ (@mathabaad1) July 13, 2023
Mais ce n’est que 5 heures plus tard que l’armée d’occupation a remarqué les dommages à la nouvelle clôture, déplore le reportage du site israélien Inn.con. Par conséquent l’enquête sur l’incident a été considérablement retardée.
L’article indique aussi que l’armée israélienne a par la suite fermé de vastes zones dans la région et vérifié si des éléments du Hezbollah s’étaient « infiltrés » en Palestine occupée.
Le commandant de la région nord, le général de division Uri Gordin, a admis, selon le reportage, que les tentatives d’endommager la clôture et de détruire les caméras ainsi que le temps qui s’est écoulé jusqu’à ce que l’armée découvre l’incident dangereux sont une erreur.
« On parle d’un défaut qui fait l’objet d’une enquête approfondie. A la fin de l’enquête, des leçons seront tirées et conclues », a souligné un porte-parole de l’armée israélienne.
Il y a quelques jours, les médias libanais ont annoncé « la destruction des caméras de surveillance installées par l’armée israélienne au-dessus de la clôture de séparation à la porte de Fatima », car leur fixation représente une violation flagrante des lois internationales.
Le correspondant d’al-Manar était apparu par la suite sur sa page Twitter portant une caméra. Il n’a pas précisé comment il l’a obtenue.
Les violations israéliennes se poursuivent à la frontière sud du Liban, où, samedi, les forces d’occupation israéliennes ont lancé des gaz lacrymogènes sur une délégation de journalistes. Ils étaient en tournée avec le député Qassem Hachem, membre du Bloc parlementaire du mouvement Amal, Développement et la libération, à la périphérie des fermes de Chebaa, non loin du village al-Ghajar dont « Israël » a confisqué le nord libanais et de l’endroit où la Résistance a installé une tente à quelques mètres de la Ligne bleue, ligne de retrait non définitive établie après le retrait israélien en l’an 2000. Une double affaire qui constitue une escalade sans précédent depuis la guerre 2006.
Le Liban réclame la zone des hameaux de Chebaa alors que l’entité sioniste avance qu’elle fait partie des régions syriennes qu’elle a occupées dans la foulée de la conquête et de l’annexion du plateau du Golan syrien en 1967.
Les habitants de ces hameaux détiennent la nationalité libanaise et leurs maisons sont inscrites dans les registres immobiliers de l’Etat libanais.
Source: Divers