Le Hachd al-Chaabi, forces de mobilisation formées de volontaires irakiens a accusé les Etats-Unis de vouloir sortir les dirigeants de Daesh de Tal-Afar. Située entre Mossoul et la frontière syrienne à l’ouest du pays, cette ville est encore sous le contrôle de la milice wahhabite takfiriste.
« L’administration américaine tente d’évacuer les dirigeants de Daesh dont des officiers des renseignements arabes et étrangers de la commune de Tal-Afar », a affirmé Jawad al-Talibaoui, l’un des dirigeants de cette force paramilitaire formée à la demande de la Marja’iyyat irakienne, (haute référence religieuse) , après l’effondrement des forces de l’armée irakienne en 2014, avec la prise des deux gouvernorats de Mossoul et d’al-Anbar en Irak par Daesh.
Selon Talabouai, rapporte le site de la télévision panarabe al-Mayadeen TV, face au resserrement l’étau autour de Tal-Afar, les Américains ont cherché une issue de sortie pour les dirigeants de la milice wahhabite terroriste qui y sont assiégés.
« Nous avons des preuves et des indices sur l’aide procurée par les Américains à Daesh », a ajouté le dirigeant du Hachd, tout en demandant à la classe politique irakienne de dévoiler au grand jour le rôle suspect des forces américaines en Irak.
« Nous croyons sincèrement que l’une des raisons pour lesquelles la commune de Tal-Afar tarde à être libérée est due à la présence américaine louche », a-t-il ajouté.
Bataille pour l’aéroport de Mossoul
Sur le terrain, les combats se poursuivent entre les miliciens wahhabites et les combattants des Hachd al-Chaabi près de Tal-Afar.
Selon l’AFP, ces derniers ont indiqué avoir tué plusieurs jihadistes et fait sauter au moins quatre voitures piégées.
En mème temps, les forces irakiennes se préparent à lancer l’assaut sur l’aéroport de Mossoul et l’ancienne base militaire adjacente.
Mercredi, les troupes irakiennes consolidaient leurs positions, quatre jours après le lancement de l’opération sur Mossoul-Ouest.
Leur contrôle ouvrirait la voie à un assaut sur la périphérie sud-ouest, à proximité des rives du Tigre, le fleuve qui coupe en deux Mossoul.
D’après l’AFP, Le service d’élite du contre-terrorisme (CTS), qui joue un rôle central dans la reprise de la partie orientale de Mossoul, n’a pas encore été mobilisé dans la dernière phase.
C’est un autre corps d’élite, les Unités d’intervention rapide du ministère de l’Intérieur, qui pourrait investir l’aéroport dans les prochains jours.
Les troupes auront ensuite à affronter les jihadistes dans les rues étroites de la vieille ville de Mossoul, sur la rive ouest. Il resterait « quelque 2.000 » jihadistes dans cette partie, selon un responsable américain du renseignement. Leur nombre était estimé à entre 5.000 et 7.000 avant le début de l’offensive le 17 octobre.
Les avancées des derniers jours ont permis à des centaines de civils de fuir les villages reconquis. « Environ 480 personnes déplacées de la zone d’Al-Yarmouk sont transférées dans des zones libérées plus au sud », a annoncé la police fédérale.
Source: Divers