Quelques milliers de manifestants se sont réunis lundi soir devant le parlement à Londres pour protester contre la visite d’Etat de Donald Trump au Royaume-Uni prévue cette année.
Il s’agit de la troisième manifestation londonienne pour protester contre cette visite du président américain. Une première avait réuni le 30 janvier des dizaines de milliers de personnes et une seconde, début février avait vu 10.000 personnes protester.
Les manifestants se sont rassemblés en fin d’après-midi à Parliament Square, en face du parlement, dans le centre de la capitale britannique.
« Est-ce que Trump est le bienvenu ici pour une visite d’Etat? non! », criait la foule, tandis que des banderoles appelaient à « résister à Trump » ou à « défendre les migrants et arrêter Trump ».
Co-organisé par l’organisation « Stop Trump Coalition », en lien avec l’initiative « 1 Day Without Us », qui entendait faire de ce 20 février une journée d’action en solidarité avec les migrants présents au Royaume-Uni, ce rassemblement a réuni des manifestants brandissant des pancartes « Non à Trump », « Jeter Trump », « Non à l’interdiction des musulmans », ou encore « unis contre le diable et les idiots ».
« Il promeut des politiques racistes, il normalise le racisme, la misogynie et l’islamophobie », a dénoncé à l’AFP Benjamin Kari, un étudiant américain de 24 ans présent dans la foule.
« Si nous ne nous élevons pas contre ses politiques, alors nous sommes de facto complaisants », a-t-il ajouté.
La manifestation de lundi était organisée alors que les députés ont débattu dans l’après-midi du bien-fondé de cette visite d’Etat. Près de 1,9 million de personnes ont signé une pétition appelant à la transformer en simple visite officielle.
Ce débat ne fait pas l’objet d’un vote et n’aura donc pas d’incidence autre que psychologique sur le gouvernement.
Plusieurs députés travaillistes et du SNP, le parti national écossais, ont notamment dénoncé le comportement du président américain et celui de la Première ministre Theresa May, présentée par David Lammy, député travailliste, comme « prête à tout pour obtenir un accord commercial ».
Organiser une visite d’Etat reviendrait à faire croire que « le parlement britannique, la nation britannique approuvent Donald Trump », a également regretté le député travailliste Paul Flynn, jugeant « très inquiétant » le comportement du président américain.
« La visite doit avoir lieu, elle va avoir lieu et quand elle aura lieu, je crois que le Royaume-Uni offrira un accueil poli et généreux au président Donald Trump », a répondu aux députés le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Alan Duncan.
D’autres manifestations étaient prévues à travers le pays notamment à Glasgow où 300 personnes se sont rassemblées.
Source: AFP